La majorité municipale de Toulouse accuse celle de L’Union d’imposer la grève du 31 janvier
Par un acte militant sans précédent à L’Union, les élus de la majorité soutiennent la grève contre les retraites de ce mardi 31 janvier en fermant la Mairie, ce qui, pour ceux de Toulouse se traduit par une volonté « de maires d’extrême gauche d’imposer leur grève ».
Marc Péré, le maire de L’Union, l’avait annoncé : l’hôtel de ville de sa commune est fermé ce mardi 31 janvier, de 8h30 à 12h30. « Par cette mesure sans précédent depuis 2014, année de l’arrivée au pouvoir de l’actuelle majorité, les élus du groupe majoritaire marquent leur total soutien à la journée d’action organisée par les syndicats », explique-t-il. Ainsi, les agents de la mairie ont pu rejoindre la manifestation contre la réforme des retraites à Toulouse, sans retenue sur salaire, puisque leur employeur leur a octroyé une demi-journée de congés.
Une initiative prise par plusieurs édiles en France, dont Anne Hidalgo, la maire de Paris.
Cette «réforme» est une régression injuste et brutale. Face à la destruction systématique de nos conquêtes sociales, ne nous résignons jamais ! Aujourd'hui, comme demain, restons mobilisés.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) January 31, 2023
En solidarité avec le mouvement social, l'Hôtel de Ville est aujourd'hui fermé au public. pic.twitter.com/NQpvXBWY2Z
Mais qui n’est pas du goût du gouvernement, estimant qu’elle est contraire au devoir de neutralité du service public.
« Ces maires d’extrême gauche veulent imposer leur grève »
Un avis partagé par les élus de la majorité à Toulouse, qui dénoncent la prise de position des élus de L’Union dans cette grève : « Le dogmatisme politique de quelques-uns rompt dangereusement avec les principes fondamentaux de neutralité et de continuité du service public. »
Le groupe Aimer Toulouse, auquel appartient le maire Jean-Luc Moudenc, condamne ainsi la décision prise par certains maires de fermer leur mairie le temps de la manifestation contre les retraites : « Curieuse conception du militantisme quand les agents non-grévistes se voient privés de leur droit au travail quel que soit leur avis personnel sur la réforme des retraites. Doit-on rappeler que le travail est un droit garanti tout autant que le droit de grève par la Constitution ? Doit-on rappeler que tous les avis politiques doivent être respectés et non imposés par la puissance publique ? »
Pour la majorité toulousaine, il s’agit-là d’une « instrumentalisation du service public par les maires qui imposent ces fermetures ». « Des maires d’extrême gauche qui imposent leur grève ». Ils estiment ainsi que les usagers seraient pris en otage au nom d’intérêts particuliers, précisant qu’à Toulouse, un service minimum est garanti, « tout en respectant le droit de grève ».
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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