Les mises en vente et les ventes de logements neufs chutent fortement dans l’aire urbaine de Toulouse au premier semestre 2025. L’ObserveR alerte sur un niveau historiquement bas, aggravé par la fin du dispositif Pinel.
Le marché du logement neuf poursuit sa chute dans l’aire urbaine de Toulouse. Selon les données publiées jeudi 11 septembre par l’ObserveR, seulement 1 430 logements ont été mis en vente au premier semestre 2025, soit -16% sur un an et -35% en deux ans. « L’alimentation du marché reste extrêmement faible et diminue par rapport au premier semestre 2024 », alerte Michaël Merz, président de l’observatoire.
Les ventes suivent la même tendance. Seules 1 000 transactions ont été comptabilisées, un niveau historiquement bas. « Ce niveau de ventes n’a jamais été observé jusqu’ici », souligne Michaël Merz. « Le nombre de ventes nettes décline même entre le premier trimestre, période normalement peu dynamique sur l’année, et le deuxième trimestre. »
La fin du dispositif fiscal Pinel, en décembre 2024, pèse lourd sur le marché : les ventes à investisseurs représentent désormais 20 % seulement des ventes nettes, contre plus de 60 % en 2021.
Dans ce contexte, les ventes à occupants progressent de 21% en un an, avec 790 unités écoulées. Elles représentent ainsi 80% des ventes nettes. Aussi, les ventes dites « aidées », qui incluent l’accession sociale et la TVA réduite, atteignent 580 unités (+51%). Elles sont portées par le PSLA (prêt social location-accession) ou encore le LLI (location libre à investisseurs particuliers).
Mais l’offre continue de se réduire. Il reste 2 815 logements disponibles à la commercialisation, soit -19% sur un an. L’écoulement théorique du stock approche les cinq mois, un seuil considéré comme critique.
Dans la ville de Toulouse, seules 730 mises en vente ont été enregistrées (-48% par rapport à 2023) et les ventes s’effondrent à 500 unités (-37% sur un an). L’offre recule fortement avec 1 310 logements disponibles (-23%). Les prix moyens atteignent 4 840 €/m². Mais ce chiffre repose sur un faible nombre de ventes, influencé par quelques programmes haut de gamme. Il ne permet donc pas d’en tirer une tendance.
La situation reste tendue dans les communes périphériques et au Sicoval, où le stock chute à 180 logements (-66% sur deux ans). Les prix y reculent de 8% pour s’établir à 3 760 €/m².
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Il traite notamment l'actualité dans l'Aude, l'Aveyron, le Gard, le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault et le Lot. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, La Tribune Toulouse et Freshr.
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