François Briançon, premier secrétaire du PS 31, a vivement réagi au dernier communiqué de Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, publié au lendemain du second tour des Législatives.
« Comme à chaque fois, Jean-Luc Moudenc ose tout », dénonce François Briançon, premier secrétaire du Parti socialiste de la Haute-Garonne (PS 31) et conseiller municipal de l’opposition à Toulouse, dans un communiqué de presse. L’objet de sa critique : le message du maire de la Ville rose publié sur le réseau social X le lendemain du second tour des élections législatives.
Dans celui-ci, Jean-Luc Moudenc déclare que « les Français ont eu la sagesse d’écarter l’arrivée des extrêmes aux commandes de notre pays, refusant la dangereuse aventure que représentait le Rassemblement national, tout en limitant le nombre de députés mélenchonistes ». Ce qui a fait vivement réagir François Briançon. « Alors qu’il se félicite aujourd’hui que les Français aient fait barrage au Rassemblement national (RN), il faut rappeler qu’il n’a donné aucune consigne de vote pour battre l’extrême-droite en Haute-Garonne », rappelle le premier secrétaire du PS 31.
Pour rappel, le RN se retrouvait au second tour des Législatives dans toutes les circonscriptions de Haute-Garonne et face à des candidats socialistes au sein de trois d’entre elles. Mais le maire estimait, au lendemain du premier, que « son rôle n’est pas d’être le directeur de conscience des concitoyens ». « Alors que les élus et responsables socialistes ont immédiatement appelé à voter pour Jean-François Portarrieu, élu dans sa majorité municipale et opposé à l’extrême-droite dans la 5e circonscription, il faut souligner le silence du maire de Toulouse sur les autres circonscriptions », appuie-t-il.
Ainsi pour François Briançon, « en ne demandant pas aux électrices et aux électeurs de faire barrage au Rassemblement national face à un candidat socialiste », Jean-Luc Moudenc a « tourné le dos au courage politique dont ont fait preuve depuis la libération de 1945 l’ensemble des maires de Toulouse, qu’ils soient de gauche ou de droite, face au danger de l’extrême-droite ».
Selon le premier secrétaire, cette « attitude équivoque » du maire s’explique par « le score obtenu par les candidats du Rassemblement national au premier tour des élections législatives sur Toulouse ». Au total, le parti d’extrême droite a obtenu lors de celui-ci 30 929 voix, « soit 11 353 supplémentaires par rapport aux récentes élections européennes », note François Briançon.
« En clair, Jean-Luc Moudenc veut tout faire pour éviter une liste RN aux prochaines municipales : premier acte ne pas affronter son électorat, deuxième acte flatter son discours comme il le fait dans son communiqué : “des mesures fortes et courageuses pour traiter enfin les problèmes qui nourrissent depuis trop longtemps les attentes et les angoisses de nos concitoyens : régression de l’autorité, désordre, insécurité, immigration clandestine…” », relève le conseiller municipal avant d’ajouter que « personne n’oubliera le nouveau manque de courage du maire, mais au fond, personne n’est étonné ».
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