Centre-ville, première couronne, pôles économiques… Comment ont voté au premier tour des élections législatives les électeurs des 37 communes de Toulouse métropole, dans un département marqué par une forte domination de le Nupes ?
Avec 31,22 % des suffrages exprimés et 10 candidats qualifiés sur 10 circonscription, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) peut se féliciter d’avoir réussi un bon premier tour des élections législatives en Haute-Garonne. Un succès que la coalition de gauche a bâti en s’appuyant sur un électorat toulousain qui avait majoritairement voté pour Jean-Luc Mélenchon et en réalisant une bonne progression dans les communes de la première couronne de Toulouse métropole. Avec cette avancée, la Nupes parvient même à dépasser le mouvement de la majorité présidentielle, en part de suffrages exprimés, dans un département où il était pourtant en position de force lors de la dernière présidentielle.
Ville centre, communes périphériques, pôle économique… Comment est réparti le vote des électeurs de Toulouse métropole lors du premier tour des élections législatives ?
Si la Nupes réalise d’excellents scores au sein de la ville de Toulouse (notamment dans les quartiers prioritaires), la situation est plus partagée dans les 36 autres communes de la métropole. En effet, le mouvement Ensemble arrive en tête dans 24 communes, contre 11 pour les candidats de gauche et une seule pour le rassemblement national.
Même si les électeurs de la périphérie de la métropole semblent plus acquis au vote macroniste, la coalition de gauche réussit toutefois à progresser dans les villes de la première couronne et du Nord de la métropole. En partie au détriment du Rassemblement National qui n’est arrivé en tête du premier tour que dans une commune, à Saint-Jory, contre quatre au premier tour de la présidentielle.
Mis à part dans les quartiers de Toulouse intégrés au découpage de la 3e circonscription, l’ensemble des électeurs de la Ville rose a majoritairement voté en faveur de la gauche unie. Au point que dans les circonscriptions concernées (1ère, 2e, 4e et 9e) près d’un votant toulousain sur deux a glissé un bulletin de la Nupes dans l’urne de son bureau de vote (entre 45 et 49 % de suffrages exprimés). Seule exception à cette très forte domination, la 3e circonscription où Corine Vignon (Ensemble) devance Agathe Roby, avec 36.28 % des suffrages exprimés contre 26.65 % pour la candidate insoumise.
Mis à part cette percée dans les quartiers du Sud-Est de la Ville rose, la coalition présidentielle est plutôt en perte de vitesse dans la métropole toulousaine. En effet, sept communes qui avaient majoritairement voté pour Emmanuel Macron lors de la présidentielle ont placé un candidat de la Nupes en tête, pour le premier tour des élections législatives.
Notamment dans la 1ère circonscription où Hadrien Clouet a devancé Pierre Baudis dans les communes de Blagnac, Beauzelle et Mondonville. Un revirement marquant dans des villes marquées par la présence de l’industries aéronautique et considérées comme faisant partie du poumon économique de la métropole.
De même, la coalition de gauche a réussi a renverser la vapeur en moins de deux mois à Castelginest, Fonbeauzard et Launaguet dans la 5e circonscription, ainsi qu’à Colomiers dans la 6e circonscription. À l’est, en revanche, rien ne bouge. Les communes orientales de la métropole sont restées fidèles au vote macroniste constaté lors de la présidentielle.
Le Rassemblement national, qui était arrivé en tête dans 4 communes du Nord de Toulouse métropole lors du premier tour de l’élection présidentielle, marque le pas et perd trois communes. En effet, seuls les habitants de Saint-Jory ont majoritairement voté pour un candidat d’extrême droite. Julien Leonardelli cumule ainsi 32.46 % des votes exprimés et devance sa concurrente de la Nupes qui se contente de 26,40 % des suffrages.
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