Un sarcophage en plomb datant du XIVe siècle découvert à la cathédrale Notre-Dame de Paris sera examiné par les médecins légistes du CHU de Toulouse.
La cathédrale Notre-Dame de Paris dissimulait donc encore un secret. Alors que les archéologues de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) réalisaient une fouille du site avant les travaux de rénovation, ils ont découvert un sarcophage. En plomb et de forme humaine, il est « intégralement conservé » selon le ministère de la Culture.
Plusieurs éléments ont déjà pu être observés avec une caméra endoscopique : le haut du cadavre, des végétaux, des cheveux, ou encore un objet non-identité. Une première analyse du mobilier a permis de dater cette trouvaille au plus tard au XIVe siècle. Mais il appartiendra aux médecins légistes du CHU de Toulouse de réaliser une autopsie plus poussée du corps découvert dans le sarcophage de Notre-Dame de Paris.
« On a besoin d’avoir à la fois les compétences des médecins légistes, mais aussi une approche historique. Et à Toulouse, il y a une équipe performante, qui a l’habitude de répondre aux questions des archéologues », d’après Dominique Garcia, président de l’Inrap, cité par France Bleu.
Les médecins vont pratiquer une autopsie virtuelle, ce qui doit permettre de voir l’ensemble du corps, ses tissus et d’éventuelles pathologies à l’origine de la mort. En outre, ils pourront déterminer l’âge et le sexe de l’individu. Quant à son rang, il est déjà possible d’envisager qu’il faisait partie de la noblesse ou du clergé, vu l’endroit où il a été inhumé.
Même s’il est le résultat d’une fouille, le corps est considéré comme un bien anthropologique et non une découverte archéologique. Aussi, l’examen est mené dans le respect des droits humains. « On ne les étudie pas comme des objets, mais bien comme des restes humains », selon Dominique Garcia. Les résultats sont attendus pour le mois de juin.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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