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La France insoumise veut forcer Latécoère à rester en Haute-Garonne

Bryan Faham

15 février 2023 - 14:21

Des députés de La France insoumise appellent le gouvernement à forcer le maintien des activités de Latécoère dans la banlieue de Toulouse en Haute-Garonne.

latécoère toulouse — À Toulouse, l’activité de l’usine du groupe Latécoère va être délocalisée à l’étranger. © Arnaud Spani

Les députés de La France insoumise en Haute-Garonne veulent contraindre le sous-traitant aéronautique Latécoère à maintenir ses activités dans le département. « Le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour sauver ce fleuron industriel », estiment les parlementaires dans un communiqué mercredi 15 février. Ils appellent le gouvernement à agir avec le « maintien forcé de l’activité de Latécoère en Haute-Garonne ou (une) nationalisation temporaire ».

L’équipementier aéronautique Latécoère prévoit de délocaliser les activités de son site de Toulouse-Montredon vers le Mexique et la Tchéquie. Dans ces pays, les coûts de production sont moins élevés. Ce sera donc la fin de “l’usine du futur” inaugurée en mai 2018 pour fabriquer des pièces servant à l’assemblage des portes du Dreamliner, le Boeing 787. Mais les députés de Latécoère estiment que « l’activité de production sur le site doit être pérennisée et les emplois garantis, sans baisse de salaire ».

Le maintien de l’activité de Latécoère à Toulouse

Les députés de la France insoumise en Haute-Garonne Christophe Bex, Hadrien Clouet, Hélène Magdo, Marc Péré, François Piquemal, Agathe Roby et Anne Stambach-Terrenoir sont consternés par la décision du groupe Latécoère. Ils rappellent que le groupe a reçu des aides publiques et que la Mairie de Toulouse lui a vendu le terrain qui accueille l’usine à un prix avantageux.

« Après les belles phrases sur la relocalisation des activités post-Covid, le développement des industries de souveraineté et les plaidoyers pour l’emploi industriel, voilà la réalité : les politiques de délocalisation des grands groupes se poursuivent, au mépris du financement public reçu pour s’installer ou maintenir l’activité », regrettent les députés insoumis.

« Cela doit cesser. Notre collègue Bastien Lachaud a d’ores et déjà déposé une question écrite au ministre de l’Industrie et des Finances pour exiger une protection des activités industrielles menacées. »