Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc défend « la création d’un État palestinien souverain respectant la liberté de son peuple ». Une prise de position saluée par l’opposition qui intervient dans un mouvement de reconnaissance par plusieurs pays.
Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et ex-membre du parti Les Républicains, a lancé un appel pour « la construction d’un État palestinien souverain et respectueux de la liberté de son peuple et d’Israël, préalable indispensable à la reconnaissance de celui-ci. ». Celui-ci a été publié sur le réseau social X dans la soirée du mercredi 29 mai.
« La guerre de Netanyahou est une impasse. Le Hamas est une impasse. Ne pas le rappeler est une forme de tromperie. J’exhorte à la libération des otages, à la fin de la guerre », a également écrit l’élu. « L’obscurantisme ne sera jamais la solution ! »
Ce message a suscité des réactions immédiates dans les rangs de l’opposition. François Piquemal, député de La France insoumise dans la quatrième circonscription de la Haute-Garonne, a salué ce changement de ton : « Le discours change. Enfin ! Continuez en chemin : à quand l’illumination du Capitole aux couleurs de la Palestine en hommage aux victimes de Gaza. »
« Contente que vous y voyez enfin clair, la prochaine fois, évitez de traiter d’antisémites et d’extrémistes les personnes qui appellent au cessez-le-feu depuis le début », a pour sa part réagi Agathe Roby, conseillère municipale et métropolitaine de La France insoumise à Toulouse.
Cette prise de position de Jean-Luc Moudenc intervient dans un contexte international où l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont officiellement reconnu l’État de Palestine le 22 mai. En pleine guerre meurtrière dans la bande de Gaza, cette décision marque un tournant, alors que l’Union européenne reste divisée sur ce sujet.
Plusieurs personnalités politiques françaises, tant à gauche qu’au sein de la majorité, demandent désormais à Emmanuel Macron de suivre cet exemple. « Je suis totalement prêt à reconnaître un État palestinien mais (…) je considère que cette reconnaissance doit arriver à un moment utile », a-t-il déclaré le chef de l’État mardi depuis l’Allemagne. « Je ne ferai pas une reconnaissance d’émotion. »
Actuellement, 146 des 193 pays membres de l’ONU reconnaissent l’État de Palestine.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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