L’ancien Premier ministre Gersois, Jean Castex, a réaffirmé son soutien à la LGV entre Toulouse et Bordeaux à l’Assemblée nationale mercredi 27 juillet.
L’ancien Premier ministre Gersois, Jean Castex, s’est rendu à l’Assemblée nationale mercredi 27 juillet. Sur proposition d’Élisabeth Borne, il était auditionné pour le poste de futur président de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFIT France). Cette instance est chargée de coordonner les financements des grands projets structurants dans le secteur des transports et des mobilités.
Devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, Jean Castex est estimé qu’il est nécessaire d’investir massivement dans le ferroviaire pour décarboner les transports. Il a cependant précisé qu’il ne faut pas oublier la route. « Tantôt, on me présente comme un fervent défenseur du train, ce qui est exact et revendiqué, et tantôt comme un chaud partisan de la route. Je pense qu’il faut les deux », a lancé Jean Castex dans l’Hémicycle.
Lorsqu’il était à la tête du gouvernement, Jean Castex a notamment impulsé l’avancement du dossier Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO), par exemple en signant un protocole de financement pour prolonger la ligne à grande vitesse (LGV) du sud de Bordeaux vers Toulouse. Ce dossier est revenu plusieurs fois dans les échanges. Le haut fonctionnaire a particulièrement été interpellé par le député girondin Nicolas Thierry (EELV).
« Le plan de financement est bancal, des départements refusent de le financer et une immense incertitude pèse sur la participation de l’Europe. Plus grave encore, ce projet détruirait plus de 5.000 hectares d’espaces naturels et de forêts. Après les incendies dévastateurs que nous venons de subir, vous comprendrez que cela suscite une réelle indignation », a notamment déclaré l’écologiste, comme le raconte La Tribune.
Ce à quoi Jean Castex a répondu : « Une immense majorité des collectivités se sont tout de même prononcées favorablement. La décision sur le GPSO a été prise et les choix à venir n’incombent pas au président de l’Afitf. La déclaration d’utilité publique du projet ne date pas de mon gouvernement. » La déclaration date en effet de 2016.
« Je crois qu’il faut aller au bout des choses, qu’il y ait des débats, des visions alternatives. Dieu merci, c’est la démocratie. Une fois que les décisions sont prises, si ça met 40 ans à se mettre en œuvre, les gens n’y croient plus. Il fallait avancer », a poursuivi l’ancien Premier ministre.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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