L’université Toulouse II Jean-Jaurès est la première de la Ville rose à mettre en place un congé menstruel pour ses étudiantes, sur proposition du syndicat Unef. Voici les modalités.
Les étudiants de la Commission de formation et vie universitaire (CFVU) de l’université Toulouse II Jean-Jaurès ont voté la mise en place d’un congé menstruel ce 19 septembre. La fac du Mirail est ainsi la première de la Ville rose à instaurer ce droit pour les personnes souffrant de règles douloureuses. « Une victoire » pour le syndicat étudiant Unef, à l’initiative de cette réforme, quand l’assurance maladie rappelle que 10% des femmes sont concernées par l’endométriose, une maladie gynécologique inflammatoire et chronique.
Ainsi, « chaque étudiant·e menstrué·e de l’université Toulouse 2 Jean-Jaurès a droit, dans le courant de l’année universitaire, à une dispense dite “congé” menstruel permettant des absences ponctuelles justifiées en cours et travaux dirigés », explique l’établissement. Une nouvelle directive qui s’applique, sans discernement, aux jeunes femmes, mais aussi aux hommes trans et aux personnes non-binaires. Pour cela, nul besoin de justificatif ou de certificat médical, comme il est demandé dans d’autres universités, il suffira à l’étudiant d’en avertir l’enseignant du cours manqué dans un délai maximum de deux jours ouvrés suivant l’absence. Cette démarche peut être réalisée par mail, la date de réception faisant foi, ou par courrier, le cachet de La Poste servant de justificatif. En cas d’absence aux examens, c’est alors le règlement des Régimes spéciaux d’études qui s’appliquera. Pas non plus de limite du nombre de jours dont peut disposer l’étudiant.
Et pour que la mesure soit bien appliquée, les syndicats étudiants invitent les personnes ayant usé de ce droit mais ayant essuyé un refus de la part de l’enseignant ou de l’administration, à le signaler.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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