François Bayrou vient d’être nommé Premier ministre ; un choix qui ne fait pas l’unanimité chez les principaux élus d’Occitanie.
François Bayrou vient d’être nommé au poste de Premier ministre ce vendredi 13 décembre. Il prend donc la relève de Michel Barnier qui a dû démissionner après l’adoption de la motion de censure contre le gouvernement par les élus de l’Assemblée nationale. Et ce nouveau choix du président de la République ne fait pas l’unanimité, notamment du côté des élus d’Occitanie.
En effet, Sébastien Vincini, président PS du Conseil départemental de Haute-Garonne estime, sur le réseau social X, que « les Françaises et les Français attendaient un autre choix qu’un Premier ministre qui a soutenu pendant 7 années les politiques d’Emmanuel Macron ». Il déplore le fait qu’Emmanuel Macron ait « balayé l’option responsable d’un Premier ministre de gauche » et prévient que « le nouveau devra faire la preuve d’un changement de méthode et de cap s’il veut éviter la censure ».
Carole Delga, la présidente PS de la Région Occitanie, regrette aussi « le choix d’Emmanuel Macron de ne pas tenir compte des résultats des législatives, en refusant de nommer un Premier ministre de gauche ». Pour autant, elle invite François Bayrou à « réunir les partis et les chefs de groupes politiques du socle républicain pour bâtir un accord de non censure, avec une nouvelle feuille de route et un budget pour la France » et « à élargir le tour de table pour associer ceux qui ont la confiance des Français : les élus locaux, les acteurs du monde économique, les syndicats et les ONG du champ social et environnemental ». « C’est ainsi, et seulement ainsi, que nous pourrons sortir le pays de l’ornière et redonner espoir au peuple », juge-t-elle.
De son côté, Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse, « salue la nomination de François Bayrou » sur X. « Depuis très longtemps, il porte, chevillée au corps, la conviction qu’il faut dépasser les clivages partisans pour faire prévaloir l’intérêt supérieur de notre pays », déclare-t-il. Contrairement aux présidents du Département et de la Région, c’est « aux forces politiques responsables, à l’exception des extrêmes », qu’il fait des recommandations et non à François Bayrou. Ainsi, il leur demande de « changer leur comportement pour permettre à notre pays d’être gouverné ». « C’est à cette condition que, fort de sa solide expérience, le nouveau Premier ministre pourra agir et avancer des solutions aux problèmes vécus par les Français », conclut-il.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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