L’aéroport de Toulouse-Blagnac enregistre une baisse de 7,4% de son trafic au troisième trimestre 2025, impacté par la fermeture de la base easyJet. Si le trafic international domine, le fret progresse dans un contexte aérien en mutation.
Entre juillet et septembre 2025, l’aéroport de Toulouse-Blagnac a accueilli près de 1,93 million de voyageurs, selon les chiffres publiés par la plateforme. Ce volume représente une baisse de 7,4% par rapport au troisième trimestre 2024. La direction explique cette évolution principalement par la fermeture de la base easyJet, intervenue au printemps, qui a eu un effet significatif sur l’offre de vols durant la deuxième partie de la saison estivale. Malgré cette contraction, l’activité reste solide aux dires d’ATB : le trafic atteint 77% du niveau enregistré à la même période en 2019, dernière année de référence avant la pandémie.
Le trafic international conserve la majorité des flux de passagers, avec 1 279 493 voyageurs, soit 66% du total. Cette activité marque toutefois un repli de 9% sur un an, atteignant 90% du volume de 2019.
Dans le détail, les liaisons intra-Schengen se contractent de 9%, tandis que celles hors Schengen baissent de 8%. Sur le long terme, la situation apparaît contrastée : le trafic Schengen demeure inférieur de 21% à son niveau d’avant-crise, alors que le trafic international hors Schengen progresse de 56%, signe d’un regain d’intérêt pour les destinations long-courriers.
Côté marché domestique, 647 149 passagers ont été enregistrés, soit une baisse de 4% comparée à 2024. Les vols intérieurs représentent désormais un tiers du trafic global. Les liaisons vers Paris résistent et comptent pour 23% du total, tandis que les vols transversaux (comme Lille ou Rennes) chutent de 12%, conséquence directe de la réorganisation du réseau easyJet.
Alors que le transport de passagers ralentit, le secteur du fret et de la poste affiche des résultats positifs : 7 510 tonnes ont été traitées sur la période, soit 3% de plus qu’en 2024. Le volume global reste toutefois à 48% de celui observé six ans plus tôt.
En parallèle, le nombre de mouvements commerciaux (décollages et atterrissages) s’établit à 15 258, ce qui représente une baisse de 11% sur un an et 69% du niveau atteint en 2019.
L’aéroport de Toulouse-Blagnac souligne que ces chiffres « reflètent l’impact de la réorganisation des programmes de vols sur la saison estivale », tout en mettant en avant « la résilience du trafic long-courrier et du fret » face à un environnement encore instable pour le secteur aérien.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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