En réponse à la fermeture annoncée de la base d’easyJet à Toulouse, l’Union des navigants de l’aviation civile (UNAC) a déposé un préavis de grève illimitée. Le mouvement, qui débutera le 16 septembre, appelle tous les personnels navigants commerciaux basés en France à se mobiliser.
En réponse à la volonté de la compagnie easyJet de fermer sa base à Toulouse, l’Union des navigants de l’aviation civile (UNAC) a déposé un préavis de grève nationale illimitée. Le mouvement, qui débutera le 16 septembre, concerne l’ensemble des personnels navigants commerciaux (PNC) basés en France.
« Ce préavis a été déposé avant les premières discussions du processus de consultation », précise la compagnie easyJet auprès du Journal Toulousain, vendredi 13 septembre. « À ce jour, il n’y a pas d’impact sur nos vols à Toulouse et en France. »
« Les motifs évoqués sont d’ordre économique. Or, (cette base) affichait des résultats plus qu’encourageants ces derniers mois et années. Nous avons longuement travaillé pendant la crise du Covid pour permettre à cette base de pouvoir continuer ses opérations en négociant des accords », écrit le syndicat dans un communiqué. « Aujourd’hui, alors qu’easyJet réalise des records de bénéfices et de chiffres d’affaires, avec probablement l’été le plus prolifique de son histoire, cette annonce sonne comme un camouflet. »
À Toulouse, easyJet emploie aujourd’hui 125 salariés, opère deux avions et propose un éventail de 20 destinations. La compagnie a ainsi transporté près de deux millions de passagers depuis et vers la Ville rose au cours de l’exercice 2023.
Après avoir annoncé son intention de fermer la base d’easyJet à Toulouse, la direction de la compagnie a pris des engagements. « Nous proposerons à tous nos employés de Toulouse la possibilité d’être transférés vers une de nos six autres bases en France. Nous veillerons également à ce que ceux qui ne peuvent quitter Toulouse soient soutenus dans la recherche d’un nouveau poste », déclare Bertrand Godinot, directeur d’easyJet pour la France, dans un communiqué.
Dans son préavis de grève, l’Unac dénonce cependant « la déshumanisation de la direction envers ses collaborateurs. Si le management local a été compatissant, celui de Londres a été méprisant, à la limite de l’irrespect vantant la positivité de l’annonce. » « Aujourd’hui, même si seul le personnel de la base de Toulouse est touché, l’ensemble des PNC doit agir », estime le syndicat. Des dates clés seront communiquées prochainement pour « une action commune d’envergure ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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