Le mouvement “Bloquons Tout” a lancé ses premières actions ce mercredi 10 septembre à Toulouse. Blocages de routes, de lycées et perturbations des transports rythment la journée.
Le mouvement citoyen “Bloquons Tout”, qui dénonce notamment les injustices sociales, a démarré ses actions ce mercredi 10 septembre dans l’agglomération de Toulouse. Dès l’aube, plusieurs blocages et rassemblements ont perturbé la circulation et le fonctionnement de certains établissements.
« Depuis 4h30 ce matin, de nombreuses actions revendicatives ont été constatées dont certaines ont donné lieu à des dégradations et affrontements avec les forces de l’ordre », indique la préfecture de Haute-Garonne. « Ainsi, à 10 heures, près de 600 manifestants ont été comptabilisés sur le département, principalement sur Toulouse et son agglomération. » Vingt-six interpellations sont signalées.
Les premiers incidents ont été signalés à Jolimont, dans l’Est de Toulouse, vers 6h30. Environ 200 personnes ont érigé des barricades pour bloquer le rond-point près de la station de métro. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues et ont utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Le mouvement “Bloquons tout” à Toulouse a également touché plusieurs établissements. Le lycée Saint-Sernin, dans le centre-ville, a été bloqué par des élèves. La majorité des cours ont été annulés, seuls quelques enseignements de classes préparatoires ont été maintenus. Les lycées des Arènes et Déodat de Séverac sont également touchés.
Un blocage a eu lieu à l’entrée de l’Université Paul-Sabatier, dans le Sud de la ville. Une banderole “Établissement en grève” a été déployée et la circulation sur la route de Narbonne a été interrompue durant environ une heure tôt dans la matinée.
D’autres points de blocage ont été relevés. À proximité du quartier des Minimes, le parking d’un magasin Aldi a rassemblé une dizaine de personnes. Non loin, au rond-point de la station de métro Barrière de Paris, une cinquantaine de manifestants ont bloqué partiellement le trafic dans le calme, sans banderoles ni slogans.
Des rassemblements ont aussi eu lieu sur les grands boulevards encerclant l’hypercentre, sans provoquer de désorganisation majeure.
Malgré les appels à un blocage massif, plusieurs témoignages indiquent que la circulation routière est restée étonnamment fluide sur une grande partie de la rocade. « Toulouse bloquée, c’est mieux qu’un jour normal », commente un internaute. « Qui bloque tous les autres jours sans mot d’ordre ? », ironise un autre.
Le réseau Tisséo est particulièrement perturbé. « La majorité des lignes de bus sont suspendues », indique le transporteur à 8h30, mais la situation évolue régulièrement. La ligne de tram T1 circule uniquement entre les stations MEETT et Arènes. Le métro et le téléphérique restent en revanche opérationnels.
Sur les rails, la ligne Toulouse – Auch est interrompue. « Un incendie survenu aux abords des voies entraîne l’interruption des circulations. L’heure de reprise est estimée à demain 5 heures », selon la SNCF en Occitanie. « Un sabotage a été commis sur les câbles », précise la préfecture.
La préfecture de Haute-Garonne a annoncé des mesures de sécurité exceptionnelles. Une grande manifestation doit se tenir à 14h30 au départ des allées Jean-Jaurès. « Cette journée est susceptible de créer un grand désordre dans le centre-ville », a indiqué le préfet Pierre-André Durand.
Les rassemblements non déclarés sont interdits dans l’hypercentre entre 7 heures et 21 heures.
Commentaires