Airbus a fait part d’une baisse de ses bénéfices au deuxième trimestre 2024, en raison de charges importantes dans le secteur spatial. Malgré une légère augmentation du chiffre d’affaires, les investissements dans l’activité spatiale ont freiné la rentabilité globale du groupe.
Airbus a annoncé ce mardi 30 juillet une baisse significative de ses bénéfices au deuxième trimestre 2024. Si le chiffre d’affaires est en légère hausse, c’est bien l’activité spatiale qui tire les résultats vers le bas. Les investissements importants pour augmenter la production d’avions commerciaux, couplés à des charges conséquentes liées aux activités spatiales, ont pesé sur la rentabilité du groupe. En effet, Airbus a enregistré une charge de près d’un milliard d’euros sur les pertes à terme de son activité spatiale.
Ces difficultés dans le secteur spatial s’expliquent notamment par des révisions à la baisse des estimations pour certains programmes. L’avionneur européen travaille d’ailleurs à résoudre les problèmes rencontrés afin de redresser la barre. Malgré ces difficultés, le secteur commercial d’Airbus affiche une performance solide. Le groupe a livré 323 avions commerciaux au premier semestre et prévoit d’en livrer environ 770 sur l’ensemble de l’année. Cependant, la montée en cadence de la production est ralentie par des problèmes d’approvisionnement.
Avant de dévoiler ses résultats, le groupe avait, le mois dernier, abaissé ses objectifs pour l’année en cours. Le marché n’avait donc pas de grandes attentes concernant l’avionneur. Pour l’ensemble de l’année 2024, Airbus table sur un EBIT, c’est-à-dire les bénéfices ajustés avant intérêts et impôts, d’environ 5,5 milliards d’euros et un flux de trésorerie disponible avant financement des clients d’environ 3,5 milliards d’euros. Des objectifs ambitieux qui restent toutefois tributaires de la résolution des problèmes rencontrés dans le secteur spatial et d’une amélioration de la situation de la chaîne d’approvisionnement.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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