Malgré des déclarations qui laissaient entrevoir une résolution amiable du différend qui oppose Qatar Airways à l’avionneur Airbus, l’affaire des défauts de la peinture des A350 devrait être présentée devant un tribunal durant l’été 2023.
Suite au jugement rendu par la Haute Cour britannique, ce jeudi 26 mai, la compagnie Qatar Airways a durci le ton. En effet, la compagnie aérienne basée à Doha vient d’annoncer dans un communiqué de presse son intention de porter l’affaire du défaut de peinture des A350 d’Airbus devant la justice. Un changement de ton et de stratégie pour la société qatarie qui espérait encore, la semaine passée, que ce différent commercial soit « résolu hors des tribunaux ».
Déboutée de ses demandes visant à garantir les prochaines commandes suspendues par Airbus et à obtenir un dédommagement pour les appareils endommagés et immobilisés (pour un montant 618 millions de dollars), Qatar Airways entend désormais porter l’affaire devant les tribunaux et aller jusqu’au procès, prévu en février 2023. Une décision que l’opérateur justifie par sa volonté de « s’assurer que ses droits sont protégés et qu’Airbus est tenu de remédier à un défaut sans précédent et extrêmement unique et préoccupant affectant le type d’avion A350 ».
Le différend qui oppose Qatar Airways et Airbus trouve son origine dans un défaut de peinture révélé en janvier dernier dans une vidéo publiée par l’opérateur qatari. Un défaut qui, selon l’avionneur toulousain, n’engage ni la sécurité ni la navigabilité de l’appareil. Une évaluation des risques et des conséquences que ne partage pas Qatar Airways. « Le jugement rendu par la justice (…) a exposé à tous dans le secteur de l’aviation, la fiction du récit d’Airbus selon lequel l’état affectant les Airbus A350 est un simple problème de peinture “cosmétique” » a notamment déclaré la direction de l’entreprise qatarie.
Même si Airbus assure privilégier une solution à l’amiable, l’avionneur se félicite que l’affaire puisse maintenant « avancer rapidement pour se concerter sur le sujet principal, à savoir les fausses déclarations de Qatar Airways sur la sécurité et la navigabilité de l’A350 ». Ce seront donc au juge de trancher sur le fond, après plusieurs mois d’un procès qui devrait se tenir durant l’été 2023.
Nicolas Belaubre
Nicolas Belaubre a fait ses premiers pas de journaliste comme critique de spectacle vivant avant d’écrire, pendant huit ans, dans la rubrique culture du magazine institutionnel ‘’à Toulouse’’. En 2016, il fait le choix de quitter la communication pour se tourner vers la presse. Après avoir été pigiste pour divers titres, il intègre l’équipe du Journal Toulousain, alors hebdomadaire de solution.
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