Cent-vingt-cinq candidats se présentent aux élections législatives dans les dix circonscriptions que compte la Haute-Garonne. Dans ce département, le match devrait se jouer entre la majorité présidentielle et la Nupes.
Le grand jour approche. Le premier tour des élections législatives se déroule ce dimanche 12 juin. Cent-vingt-cinq candidats sont positionnés sur la ligne de départ dans les dix circonscriptions que compte la Haute-Garonne. Voici un point sur les principaux enjeux.
Dans ce département, le match se jouera essentiellement entre la majorité présidentielle et la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). La République en marche, avec le MoDem, a fait une razzia lors du précédent scrutin en décrochant huit des dix circonscriptions. Mais répéter cet exploit en 2022 s’annonce compliqué. Le contexte politique a changé.
La majorité présidentielle est cette fois confrontée à une gauche unie, presque partout, sous la bannière de la Nupes, conduite par La France insoumise. Les membres de cette union ont bien l’intention de « faire un strike ». Une confiance permise après le bon score de Jean-Luc Mélenchon en Haute-Garonne. Le candidat à la présidentielle s’est offert le luxe d’arrivé en tête dans les urnes de Toulouse avec 36,9 % des suffrages.
En sortant la loupe, quelques duels sont à surveiller. À commencer par la première circonscription. Le chef de l’État a confié à Pierre Baudis la charge de défendre les couleurs de la majorité sur ce territoire. Le fils aîné de Dominique Baudis, ancien député et maire de Toulouse, espère succéder à Pierre Cabaré. Élu avec LREM en 2017, ce dernier est visé par une enquête judiciaire et n’a pas été investi par le parti.
Dans la troisième circonscription, la candidature de Laurence Arribagé, la présidente des Républicains en Haute-Garonne, constitue une des seules véritables chances du parti dans le département. Mais la bataille s’annonce compliquée au regard du score de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle. Il faudra aussi compter avec l’insoumise Agathe Roby.
Les élections législatives offrent un match de la gauche dans la huitième circonscription. Ici, la Nupes a d’abord investi le socialiste sortant Joël Aviragnet. Mais ce dernier a comme directrice de campagne Carole Delga, qui ne porte pas l’union de la gauche dans son cœur. Du coup, la Nupes a investi l’écologiste Annabelle Fauvernier.
Du côté de la quatrième circonscription, François Piquemal, conseiller municipal LFI à Toulouse et ex-figure du Droit au logement, est opposé au Républicain Bertrand Serp, président de Toulouse métropole Habitat, et Marie-Claire Constance de LREM. Elle était la suppléante du sortant Mickaël Nogal.
Les résultats de Julien Léonardelli, patron du Rassemblement national en Haute-Garonne, et du marcheur Dominique Faure, maire de Saint-Orens, sont aussi à surveiller dans les cinquième et dixième circonscriptions.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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