Alors qu’ils ont moins de trois semaines pour faire campagne pour les élections législatives anticipées, les membres de l’union “Nouveau Front populaire” s’organisent en Haute-Garonne. Pour rappel, dans la soirée du lundi 10 juin, les têtes de liste des partis PCF, PS, EELV et LFI ont annoncé s’unir pour faire face à la montée de l’extrême droite en France. Après plusieurs jours de discussions, la coalition commence à y voir plus clair quant au programme et aux candidats qui se présenteront dans les circonscriptions.
L’union de la gauche s’active en France pour les élections législatives. Après la victoire du Rassemblement national lors des Européennes, suivie de la dissolution de l’Assemblée nationale, Les Écologistes (EELV), La France insoumise (LFI), le Parti communiste français (PCF), le Parti socialiste (PS), Place publique (PP), Génération·s (G·s) et la Gauche républicaine et socialiste (GRS) ont annoncé dans la soirée du lundi 10 juin, la création d’une coalition des partis de gauche, “Nouveau Front populaire”. L’objectif : être plus unis face à la politique du président, Emmanuel Macron, et contrer la montée de l’extrême droite.
Avant la dissolution, la Haute-Garonne comptait alors 6 députés de gauche dans ses 10 circonscriptions : Hadrien Clouet, Anne Stambach-Terrenoir, François Piquemal et Christophe Bex pour LFI, Joël Aviragnet du Parti socialiste, et Christine Arrighi du groupe EELV. Tous se représentent pour ces nouvelles législatives sous la bannière du “Nouveau Front populaire”.
Très critiqué par certaines personnalités de droite, cet accord semble convenir aux partisans de gauche. Ces derniers voient cette initiative comme une preuve de responsabilité et de solidarité face à la montée de l’extrême droite. Christine Arrighi, députée sortante EELV, souligne : « L’accord entre les partis de gauche est un acte de responsabilité impérative. Il s’est fait rapidement, ce qui témoigne d’une volonté commune de responsabilité face aux enjeux actuels. Nous devons nous allier non seulement pour les élections, mais aussi pour proposer un projet politique solide et gouverner ensemble. »
L’échéance électorale, fixée au 30 juin et 7 juillet, a forcément ajouté une urgence à cette union. Malgré tout, Christine Arrighi se montre optimiste : « L’ambiance est bonne. Nous avons avancé sur le nombre de candidats et sur les questions programmatiques. L’urgence de la situation impose une réponse rapide et responsable pour les élections législatives et pour un projet de gouvernement cohérent. »
Des propos rejoints par Roséane Auguenois, secrétaire de section de Colomiers du Parti communiste, qui ne devrait présenter aucun candidat sur le département. Elle nuance cependant : « Nous sommes d’accord sur le principe à partir du moment où, au niveau national, nous récupérons plus de sièges à l’Assemblée nationale. En revanche, ça va nous ralentir un peu en local, nous n’allons pas nous investir de la même manière. »
Mais pas le temps de s’y attarder, la priorité maintenant pour le “Nouveau Front populaire” est la campagne électorale : « Nous devons nous organiser en urgence, rassembler tous les éléments pour constituer les dossiers de candidature, préparer la profession de foi, imprimer des tracts, et structurer nos équipes. C’est un travail intense à faire dans les prochains jours, mais nous sommes prêts à relever le défi », déclare Christine Arrighi.
L’ensemble des partis politiques n’a que quelques jours pour déposer les candidatures en préfecture, car lundi 17 juin, il sera trop tard. Dans le département, les députés sortants, dont Christine Arrighi pour la 9e circonscription, se préparent à se représenter. L’écologiste explique : « Tous les députés élus il y a deux ans se représentent. Nous sommes réinvestis par nos partis respectifs. Pour ma part, je représente le groupe EELV au sein du “Nouveau Front populaire”, et nous travaillons actuellement à finaliser les listes des candidats pour chaque circonscription. »
Les discussions pour équilibrer les candidatures entre les différents partis signataires se déroulent principalement au niveau national. « Nous avons convenu d’un nombre global de candidats pour chaque composante de la coalition, mais il reste à déterminer précisément où ils seront investis », précise Christine Arrighi. Ainsi, en France, les différents partis qui composent le “Nouveau Front populaire” ont convenu de répartir les 577 circonscriptions électorales entre eux. Ils ont alors pris en compte les députés sortant et les résultats des élections européennes. Les répartitions sont les suivantes :
Pour l’heure, la répartition exacte en Haute-Garonne n’a pas encore été définie.
Pour rappel, les députés sortants du “Nouveau Front populaire” en Haute-Garonne sont Hadrien Clouet (LFI, 1ere circonscription), Anne Stambach-Terrenoir (LFI, 2e circonscription), François Piquemal (LFI, 4e circonscription), Christophe Bex (LFI, 7e circonscription), Joël Aviragnet (PS, 8e circonscription) et Christine Arrighi (EELV, 9e circonscription). Parmi les nouveaux candidats, Odile Maurin se propose dans la 6e circonscription face à la députée sortante Renaissance, Monique Iborra, et Agathe Roby pour la 3e circonscription, contre la candidate de la majorité présidentielle, Corinne Vignon. L’ensemble des noms du Front populaire sera déposé en préfecture ce vendredi 14 juin matin.
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