En Haute-Garonne, la fédération des Républicains décide de ne pas donner de consigne pour le second tour des législatives, naviguant dans une période de division interne et de grandes incertitudes politiques.
Au lendemain du premier tour des élections législatives anticipées du 30 juin, les tractations sont nombreuses au regard du score du Rassemblement national. Au niveau national, le parti mené par Marine Le Pen a obtenu 29,25% des suffrages, devant l’union de la gauche, avec 27,99% et les candidats de la majorité présidentielle qui décrochent 20,04% des bulletins.
Pour sa part, la fédération départementale des Républicains en Haute-Garonne a exprimé une certaine neutralité. Dans un contexte politique tumultueux, elle a décidé de ne pas donner de consigne de vote, laissant ses partisans libres de leur choix.
« Dans un paysage politique qui ressemble à un champ de ruines, et faute de candidats portant nos couleurs (en dehors de la 3ᵉ circonscription où Clément Delmas a été candidat), nous n’avons pas donné de consigne de vote au premier tour », déclare la fédération dans un communiqué diffusé sur ses réseaux sociaux.
Cette position survient dans un climat de division au sein du parti, exacerbé par des déclarations d’Éric Ciotti, président des Républicains. Ce dernier a déclenché une tempête politique en déclarant, lors du 13 heures de TF1 le mardi 11 juin, que la droite avait « besoin d’une alliance » avec le Rassemblement national pour les législatives.
« Comment donner une quelconque consigne de vote face à ce chaos de la classe politique et au regard de nos propres querelles internes ? », s’interroge la fédération des Républicains en Haute-Garonne. « Nous laissons nos adhérents et électeurs voter selon leurs convictions, sachant qu’il y a une évidence dans nos rangs : pas une voix ne doit aller au Nouveau Front populaire lorsque celui-ci sera présent au second tour. »
« Nous combattons les outrances d’une extrême-gauche dominée par la France Insoumise qui veut démolir nos institutions, déconstruire notre civilisation et qui représente un danger absolu pour notre pays », estime la fédération. « Le Rassemblement national n’est pas non plus la solution pour la France, car son programme démagogique entraînera le chaos et l’appauvrissement de notre pays. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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