Dominique Faure, qui n’a pas été nommée au sein du nouveau gouvernement, va désormais reprendre un rôle actif à Saint-Orens-de-Gameville. L’ancienne ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales projette d’ailleurs de se présenter aux élections municipales de 2026.
De maire, à députée, puis à secrétaire d’État, et enfin à ministre. Le tout, en quelques mois. L’ascension de Dominique Faure a été fulgurante. Pour rappel, l’ancienne maire de Saint-Orens-de-Gameville a été élue députée de la 10e circonscription de Haute-Garonne le 19 juin 2022, puis nommée secrétaire d’État à la Ruralité le 4 juillet 2022 et, finalement, promue ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales en novembre 2022. Fonction qu’elle a occupée jusqu’à ce samedi 21 septembre, jour de l’annonce du nouveau gouvernement. Michel Barnier, le Premier ministre, a effectivement décidé de ne pas la nommer. « Il a fait d’autres choix qui se respectent », déclare Dominique Faure. L’ex-ministre déléguée, qui veut « garder son esprit positif » avait, toutefois, « des espoirs de rester ». « C’était une hypothèse possible. J’avais conduit ma mission de façon sérieuse. Mais Michel Barnier souhaitait très peu de ministres sortants », souligne celle qui « aurait eu du plaisir à continuer au sein du gouvernement ». « J’étais heureuse dans mon rôle. Cela a été une très belle expérience et un immense honneur d’appartenir à cet exécutif, même dans un contexte difficile », confie Dominique Faure.
D’ailleurs, les deux mois de battement entre les résultats des élections législatives anticipées et la nomination du nouveau gouvernement de Michel Barnier n’ont pas entaché son enthousiasme. « Ils sont passés vite », estime l’élue. Il faut dire que cela n’a pas été une période de tout repos pour l’ex-ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales. « Même si aucun texte n’est passé, le gouvernement démissionnaire a continué à gouverner le pays et à travailler, notamment sur la sécurisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Pour ma part, j’ai répondu à beaucoup d’élus locaux qui s’inquiétaient de la situation », rapporte Dominique Faure. Elle aurait, pour autant, souhaité que le président de la République, Emmanuel Macron, décide de dissoudre l’Assemblée nationale « après les JO ». « Mais je comprends pourquoi il a pris cette décision. Nous avons fait un score très bas aux élections européennes. Il a été déçu par ce résultat et a alors voulu redonner la parole aux Français en organisant de nouvelles législatives. Et en avait-il vraiment le choix, finalement ? », se questionne l’ancienne maire de Saint-Orens.
Au final, ce qui a été le plus dur à vivre pour Dominique Faure, lors de ces deux ans au gouvernement, c’est « le délai de décision ». « Cela engendre une certaine frustration, car nous avons mis en place beaucoup de choses, mais nous n’en verrons les résultats que bien après. Comme le délai de mise en œuvre est très long, le citoyen ne voit pas les effets des actions », déplore l’ex-ministre déléguée qui considère « qu’il faut aller vers une simplification massive ». « Même si c’est plus facile à dire qu’à faire », concède celle qui avait « envie d’agir et de servir le citoyen le mieux possible ». Et elle a pu compter, pour cela, sur « une équipe très soudée ». « Nous avons beaucoup travaillé avec mes collaborateurs », affirme Dominique Faure qui retiendra, parmi tous les dossiers qu’elle a eus en main, celui de la lutte contre les violences faites aux élus. « Je suis contente de ce que nous avons pu mettre en œuvre sur un délai court », note-t-elle avant de préciser qu’elle a été « très impressionnée par l’efficacité et la réactivité en cabinet ».
Mais, si elle a dû quitter le gouvernement, Dominique Faure ne se retrouve pas pour autant sans fonctions. Elle siège effectivement toujours au conseil municipal de Saint-Orens et au conseil métropolitain de Toulouse métropole. « Je vais reprendre un engagement très fort dans ma commune », annonce l’élue qui se dit « enthousiaste » à l’idée de revenir aux dossiers locaux. Mais pas question de remettre l’écharpe de maire de Saint-Orens et de prendre la place de Serge Jop, qui lui a succédé à la tête de la Municipalité en juillet 2022. Du moins, « pour l’instant ». Effectivement, Dominique Faure se prépare d’ores et déjà pour les élections municipales de 2026. « N’étant plus députée de la 10e circonscription de Haute-Garonne, je peux me représenter », rappelle-t-elle. En revanche, elle ne sait pas encore si elle sera « tête de liste ou numéro 2 » aux prochaines Municipales. Mais avant cela, l’élue a d’autres projets. Elle veut effectivement prendre « une mission nationale pour garder une main sur le portefeuille des collectivités ». « C’est une piste pour le moment et je ne peux encore rien annoncer », signale l’élue qui n’en dira donc pas plus à ce sujet.
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