Depuis plusieurs mois, Qatar Airways et Airbus sont en conflit à cause de la dégradation de la surface du fuselage des A350. La compagnie a immobilisé 22 appareils de l’avionneur européen.
La situation ne cesse de s’envenimer. La compagnie Qatar Airways fait savoir qu’elle a décidé de clouer au sol un nouvel Airbus A350. Il s’agit en fait du 22e exemplaire de ce fleuron de l’avionneur européen que la compagnie Golfe immobilise à cause de la dégradation accélérée du fuselage.
Le problème est connu, mais l’avionneur considère que son avion est sûr et qu’il peut voler en dépit de ce défaut. Les autres compagnies qui exploitent des A350 ont appliqué des remèdes mis en place par le fabricant et font voler leurs avions. Qatar Airways estime qu’il est trop tôt pour déterminer si la sécurité de l’aéronef est compromise. Elle veut que soit « menée une enquête complète, adéquate et transparente sur la dégradation accélérée de la surface ».
La compagnie a d’ailleurs fait appel à un tribunal britannique pour tenter de résoudre son contentieux avec Airbus. L’avionneur européen a de son côté demandé lundi 28 février à la justice d’infliger une amende de 220 millions de dollars à la compagnie pour refus de prendre livraison de deux A350.
Une demande qui a suscité la colère de Qatar Airways. Elle estime que l’avionneur ne fait aucun effort pour résoudre le problème. Et elle l’a fait savoir par le biais d’un communiqué : « Ni Qatar Airways ni son équipe juridique n’ont connaissance d’efforts déployés par Airbus pour tenter de résoudre la situation à l’amiable. En réalité, c’est tout le contraire. » Cela va à l’encontre des propos tenus par le PDG d’Airbus, Guillaume Faury, selon qui ses équipes tentaient de « résoudre la situation à l’amiable ». Il faut savoir que Qatar Airways réclame également des dommages et intérêts à son partenaire : 618 millions de dollars, assortis d’une pénalité de 4 millions par jour d’immobilisation.
Pour l’heure, la compagnie du Golfe a obtenu de la justice britannique une injonction qui empêche Airbus d’annuler d’autres commandes, avant une décision définitive attendue pour le mois d’avril. Cette injonction fait suite à la décision de l’avionneur d’annuler un contrat portant sur cinquante A321neo, en s’appuyant sur une clause contractuelle.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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