La ZAC du Rivel a été déclarée d’utilité publique en juin 2020, mais le projet fait toujours face à une opposition, notamment un agriculteur qui refuse de céder ses terres à n’importe quel prix.
Le projet de zone d’aménagement concerté (ZAC) du Rivel avance, mais il est toujours confronté à une opposition. Situé sur les communes de Baziège et Montgiscard, ce parc d’activités économiques de 110 hectares vise à accueillir des entreprises innovantes dans les domaines des technologies vertes, des énergies renouvelables et de l’économie circulaire. Porté par la communauté d’agglomération du Sicoval, il a été déclaré d’utilité publique en juin 2020 puis confié à la SPL Enova Aménagement.
Le projet s’inscrit dans une logique de développement durable et de transition énergétique. Il a pour ambition de devenir le premier parc à énergies positives bas carbone d’Occitanie, en produisant plus d’énergie qu’il n’en consomme grâce à des installations solaires et éoliennes. Il se veut également exemplaire en matière de qualité environnementale et paysagère, avec 27 % de sa surface dédiée aux espaces verts et une volonté de préserver la biodiversité locale.
Le projet de la ZAC du Rivel suscite des critiques et des contestations de la part de certains acteurs locaux. Le collectif “Non à la ZAC du Rivel”, composé d’habitants de Baziège, Montgiscard et des communes voisines, s’oppose au projet au nom de la préservation des terres agricoles, de la qualité de vie et de la souveraineté alimentaire.
Le collectif s’est mobilisé à plusieurs reprises. Mardi 11 avril, il apportait son soutien à Georges Boudières, le dernier paysan propriétaire qui cultive les bords du Rivel. Il était convoqué « dans le cadre de la procédure d’expropriation de (ses) terres ».
« D’aucun tente de faire croire qu’ils refusent cette médiation, manœuvre qui, si elle fonctionnait, pourrait signifier l’accélération de leur expulsion. Ce n’est aucunement le cas ! La famille Boudières, par la voix de leur avocat, accepte la médiation, mais souhaite simplement qu’elle se déroule dans les délais légaux, c’est-à-dire trois mois minimums », fait savoir le collectif.
Un rendez-vous qui se voulait « festif et bruyant » a ensuite été organisé devant le Diagora à Labège. Comme le raconte le collectif, « Ce jour-là, les élus du Sicoval se réunissent, dont certains sont opposés à la Zac du Rivel. Une motion d’opposition à ce projet sera déposée lors de cette séance. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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