Ce samedi 21 juin, les automobilistes sont prévenus : les vitesses maximales autorisées sont réduites sur l’ensemble des routes de la Haute-Garonne en raison d’un épisode de pollution à l’ozone. En effet, la préfecture active une procédure d’alerte. En raison de conditions météorologiques favorables à l’accumulation de polluants, des restrictions fermes sont imposées à l’ensemble du département.
Depuis plusieurs jours, les concentrations d’ozone augmentent dans l’air de Haute-Garonne. Le seuil d’information a été franchi ce vendredi 20 juin, déclenchant une première série de recommandations. Mais les prévisions d’Atmo Occitanie annoncent une persistance du phénomène pour la journée du samedi 21 juin, en raison de températures élevées, d’un fort ensoleillement et d’un vent faible.
Ces conditions favorisent la formation de ce polluant secondaire particulièrement irritant. Le préfet Pierre-André Durand a donc signé un arrêté de déclenchement de la procédure d’alerte de niveau 1, synonyme de mesures d’urgence étendues à tout le département.
La préfecture rappelle que la circulation automobile constitue une source majeure d’émission d’ozone. À ce titre, elle met en place une réduction généralisée des vitesses maximales autorisées dès le samedi 21 juin à 00h01. Les axes normalement limités à 130 km/h passent donc à 110 km/h. Ceux à 110 km/h sont abaissés à 90 km/h, et les routes limitées à 90 ou 80 km/h sont désormais plafonnées à 70 km/h. Ces limitations s’appliquent à tous les véhicules et feront l’objet de contrôles renforcés tout au long de la journée.
Au-delà de la simple limitation de vitesse, les autorités appellent également à un changement global des habitudes de déplacement. Il est demandé aux employeurs de faciliter le télétravail, d’aménager les horaires et de promouvoir les solutions de transport collectif. Les collectivités peuvent également instaurer la gratuité du stationnement résidentiel ou inciter au recours aux parkings-relais. Les déplacements non essentiels doivent être reportés. Pour les trajets courts, la marche et le vélo sont vivement recommandés. La préfecture insiste sur le rôle de chacun : « Ces efforts doivent être partagés collectivement pour atténuer les effets de cet épisode de pollution. »
Par ailleurs, la circulation des poids lourds en transit dans les zones urbaines est formellement interdite. Les deux-roues motorisés seront particulièrement surveillés, notamment en ce qui concerne le respect des dispositifs de bridage. La validité des contrôles techniques et l’état des équipements anti-pollution feront l’objet d’inspections.
Dans les entreprises industrielles, certaines activités à fort potentiel polluant doivent être différées, tout comme la remise en service d’unités à l’arrêt. Les installations classées pour l’environnement devront vérifier la conformité de leurs dispositifs de traitement.
Les particuliers ne sont pas non plus exemptés de responsabilités. La préfecture interdit strictement les brûlages de déchets verts ou les feux de jardin. Les travaux de bricolage ou de nettoyage impliquant l’usage de solvants, peintures ou vernis doivent être repoussés. Il est par ailleurs demandé de ne pas utiliser les foyers ouverts ou les poêles acquis avant 2002. Ces appareils, considérés comme peu performants, émettent des particules et aggravent la qualité de l’air intérieur et extérieur.
Les autorités insistent sur le caractère impératif des restrictions imposées. « Il ne s’agit pas de simples recommandations. Les mesures sont obligatoires et doivent être respectées avec rigueur », martèle la préfecture dans son communiqué. L’objectif est double : préserver la santé des habitants et éviter une aggravation durable de la situation atmosphérique. Toute entorse à ces règles pourra faire l’objet de sanctions.
L’ozone représente un danger direct pour la santé, notamment chez les plus vulnérables. Les femmes enceintes, nourrissons, personnes âgées ou souffrant de troubles respiratoires ou cardiovasculaires doivent éviter toute exposition prolongée. La préfecture recommande à ces publics de rester éloignés des axes de circulation, de limiter les sorties et d’éviter toute activité physique intense, y compris en intérieur. Les personnes sensibles doivent consulter en cas de gêne respiratoire ou de symptômes inhabituels.
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