La Chambre régionale des comptes a publié un rapport critique sur la Maison des adolescents de Haute-Garonne. Si son rôle auprès des jeunes est salué, des failles dans son accessibilité territoriale sont pointées.
La Chambre régionale des comptes a publié, ce vendredi 20 décembre, un rapport sur la gestion de la Maison des adolescents (MDA) de Haute-Garonne pour la période 2019-2023. Ce document de 63 pages, réalisé dans le cadre d’une enquête nationale sur les structures similaires, met en lumière les forces et faiblesses de cet établissement ressource pour les adolescents, leurs familles et les professionnels.
Ouverte en 2011, la MDA31, rattachée au conseil départemental de la Haute-Garonne, est un lieu de prévention et d’accompagnement pour les jeunes de 11 à 21 ans. En partenariat avec l’ARS Occitanie et le CHU de Toulouse, elle propose une prise en charge pluridisciplinaire et des actions collectives de sensibilisation.
« Le portage par la collectivité départementale lui a permis de bénéficier d’une assise juridique solide et de moyens – matériels, financiers et humains – pérennes, qui étaient nécessaires à la structuration de son activité », note la CRD. « Le suivi de son fonctionnement mériterait toutefois d’être mieux formalisé par le conseil départemental de la Haute-Garonne, par la mise en place d’une comptabilité analytique. »
La MDA31 a adapté son offre avec la crise sanitaire. « La structure a choisi d’articuler sa mission socle autour de l’évaluation et de l’orientation précoce de la demande (…), ce qui lui a permis de recentrer son action sur les demandes qui relevaient pleinement de son office », explique l’institution.
Si les dispositifs individuels et collectifs sont jugés satisfaisants, leur accessibilité sur le territoire reste inégale. « L’offre de services de la MDA31 se déploie quasi-exclusivement dans les locaux de son siège toulousain », remarque la CRD. Le rapport préconise d’élaborer un diagnostic territorial pour améliorer la décentralisation des services d’ici à 2027 et suggère la mise en place d’outils de suivi et de mesure de l’efficacité des dispositifs.
Et malgré des relations consolidées avec l’ARS et le CHU, la coordination avec d’autres acteurs, comme les Points d’accueil et d’écoute jeunes (PAEJ) et les Missions locales, s’avère insuffisante. Le rapport insiste sur la nécessité de formaliser ces collaborations pour mieux répondre aux besoins des adolescents. Aucune des recommandations de la CRC n’a été mise en œuvre.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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