Loup en Haute-Garonne : une opération d’effarouchement dans le Lauragais

Le préfet de la Haute-Garonne autorise une opération d’effarouchement pour protéger les éleveurs du Lauragais victimes d’attaques de loup. En plus des offensives sur les troupeaux, l’Office français de la biodiversité (OFB) a effectivement identifié la présence du prédateur grâce à des pièges photographiques.

La situation ne semble plus tenable pour les éleveurs dans certains départements d’Occitanie. Face à une série d’attaques de loup sur des troupeaux dans le Lauragais, le préfet de la Haute-Garonne a pris un arrêté préfectoral, datant de ce lundi 22 juillet, autorisant une opération d’effarouchement pour protéger les éleveurs et leurs bêtes. Cette décision intervient après plusieurs semaines de prédations répétées, causant des pertes importantes pour les éleveurs de la région.

Depuis le mois de juin, environ une vingtaine d’attaques sur des troupeaux ont été recensées dans le Lauragais, comme l’indique le préfet de la Haute-Garonne. Le 25 juin, l’Office français de la biodiversité (OFB) a ainsi formellement identifié la présence du prédateur grâce à des pièges photographiques. Cette identification a été immédiatement communiquée à l’éleveur concerné, ainsi qu’aux acteurs agricoles et aux associations professionnelles locales. Les services d’État assurent d’ailleurs avoir pris des mesures pour accompagner les éleveurs sans attendre cette confirmation formelle.

Une opération d’effarouchement dans le Lauragais

Le préfet de la Haute-Garonne a également annoncé diligenter une opération d’effarouchement, confiée aux lieutenants de louveterie. Ces derniers sont chargés de mettre en place des actions visant à éloigner le loup des zones d’élevage. L’opération d’effarouchement peut alors prendre plusieurs formes, tout dépend du choix entre les différentes techniques autorisées pour dissuader le loup de s’approcher des troupeaux. Celles-ci peuvent se faire par des moyens olfactifs, visuels ou sonores ainsi que par d’autres méthodes non létales visant à perturber et à repousser le prédateur.

En parallèle de cette opération, la préfecture assure que les éleveurs ont été soutenus financièrement pour les pertes subies et encouragés à adopter des mesures de protection pérennes, telles que l’utilisation de chiens de protection. Le préfet a rappelé que le ministère de l’Agriculture propose des aides pour l’achat et l’entretien de ces chiens, dans le cadre du plan loup.

Les autorités encouragent les éleveurs à signaler rapidement toute nouvelle attaque suspecte au service départemental de l’OFB, afin de permettre une réponse rapide et appropriée.