Le 18 novembre 2019, le pont de Mirepoix s’effondrait sous le poids d’un camion trop lourd, causant la mort de deux personnes : le conducteur du poids lourd et une adolescente de 15 ans ; Ce mardi 17 septembre, aura lieu le procès durant lequel l’entreprise de BTP du chauffeur sera jugée.
Deux morts et un blessé. C’est le bilan de l’effondrement du pont de Mirepoix, qui a eu lieu le 18 novembre 2019. Cinq ans après le drame, et au bout de plusieurs années d’instruction, le procès s’ouvre ce mardi 17 septembre, au tribunal correctionnel de Toulouse. Il s’agira de déterminer les responsabilités de l’entreprise de BTP, propriétaire du poids lourd qui a causé l’accident. En effet, le patron de celle-ci, qui conduisait le camion, faisant partie des deux personnes décédées, c’est donc sa société, déjà placée en liquidation, qui répondra du chef d’accusation suivant : homicide involontaire pour faute délibérée d’obligation particulière de prudence et de sécurité.
Un procès symbolique, puisque le principal responsable ne sera pas là pour s’expliquer. La famille de l’adolescente tuée ce jour-là ne saura jamais pourquoi cet homme, qui connaissait très bien les lieux et les restrictions sur ce pont, a décidé de l’emprunter avec un camion de plus de 50 tonnes alors qu’il ne pouvait en supporter de 19 au maximum. Malgré tout, le verdict permettra aux familles des victimes de commencer leur deuil. Une condamnation engagerait également la responsabilité de l’assurance de l’entreprise, et déclencherait le processus d’indemnisation.
Parallèlement à l’enquête, le Conseil départemental de Haute-Garonne a lancé un plan de reconstruction du pont de Mirepoix. Il se composera d’une route à double sens, d’une large voie vélo et d’un trottoir pour les piétons. L’infrastructure, qui contrairement à la précédente ne sera pas suspendue, pourra être traversée par des véhicules allant jusqu’à 44 tonnes. Un chantier qui s’élève à plus de 11 millions d’euros et dont les travaux devraient s’achever en 2027.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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