Le Département de Haute-Garonne a décidé de renommer quatre collèges de Toulouse et des environs. Voici leurs nouvelles dénominations.
Ouverts en 2023, les collèges de Saint-Simon et Guilhermy à Toulouse, mais également ceux de Beauzelle et de Seysses vont avoir de nouveaux noms. En effet, les élus du Conseil départemental de Haute-Garonne, qui gère les collèges, ont voté leurs nouvelles dénominations ce jeudi 4 juillet lors d’une commission permanente. Et celles-ci font la part belle aux femmes qui ont pu marquer l’Histoire.
Ainsi, le collège de Saint-Simon sera nommé “Jeanne et Jean Philippe” en hommage à ces résistants qui furent engagés dans plusieurs réseaux de renseignements et d’évasion belge, français, puis polonais avant d’être arrêtés par la gestapo en 1943. Un an plus tard, Jean Philippe sera fusillé et Jeanne déportée au camp de Ravensbrück. Cette dernière, lorsqu’elle en sortira, continuera ses engagements politiques et mémoriels.
De son côté, le collège Guilhermy portera le nom de Sabine Weiss, une photographe franco-suisse qui, comme le souligne le Département, « n’a eu de cesse de mettre en avant sa légitimité d’artisan photographe qui plus est dans un monde essentiellement masculin ». Décédée à l’âge de 97 ans en décembre 2021, elle aura fait carrière durant près de quatre-vingts ans avec comme mots d’ordre à la curiosité et l’empathie.
Le collège de Beauzelle, lui, s’appellera “Elisa Deroche”. Connue sous le nom de “baronne Raymonde de Laroche”, elle fut la première femme à obtenir le brevet de pilote en France en 1910. Ayant su se faire une place aux côtés de grands noms de l’aviation tels que Louis Blériot ou Orville, Elisa Deroche a obtenu de nombreux records féminins en distance et en altitude. Ce qui a contribué à faire d’elle une pionnière dans ce domaine.
Enfin, le collège de Seysses sera dénommé “Ginette Kolinka”. Cette dernière est une survivante du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Ginette Kolinka a décidé de raconter la Shoah après avoir rejoint une association d’anciens déportés au début des années 2000. Depuis, cette ambassadrice de la mémoire va de collèges en lycéens pour raconter son histoire aux élèves.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022.
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