La carte scolaire vient d’être actée en Haute-Garonne ; sept classes vont bien fermer dans le premier degré, quelques semaines après la rentrée. Une décision que dénoncent les syndicats.
« Le CDEN [Conseil départemental de l’Éducation nationale, NDLR] a définitivement acté la fermeture de sept classes supplémentaires à cette rentrée », déplore la FSU-SNUipp 31 dans un communiqué. Cette instance, qui valide les ouvertures et fermetures de classes, se réunissait ce mardi 23 septembre pour la troisième et dernière fois. « Après une matinée de discussions, le DASEN [Directeur académique des services de l’Éducation nationale, NDLR] ne change toujours rien. Il persiste et ferme des classes sans entendre les besoins du terrain », déclare le syndicat qui dénonce une décision prise « contre l’avis des partenaires ».
« L’ensemble des organisations syndicales, des associations de parents d’élèves et de nombreux élus ont une nouvelle fois montré leur opposition à ce projet de carte scolaire en votant contre », indique la FSU-SNUipp 31. Celui-ci prévoit donc la fermeture de sept classes afin de réaliser 13 projets d’ouverture de classes dans le premier degré, quelques semaines après la rentrée. « Cette invraisemblable phase de carte scolaire illustre la sous dotation chronique à laquelle fait face notre département. Faute de moyens à la hauteur, c’est une énième année sous tension qui s’annonce pour l’école dans la Haute-Garonne », considère le syndicat.
De son côté, la Mairie de Toulouse, qui siège également au CDEN, estime que cette troisième phase « a permis d’obtenir des avancées très significatives pour les écoles toulousaines ». « Cinq nouvelles ouvertures de classes ont été obtenues, et deux fermetures initialement prévues ont été annulées », note-t-elle dans un communiqué. Malgré ces « ajustements bienvenus », la Municipalité fait part de « plusieurs points de mécontentement » : « manque de remplaçants dans les écoles toulousaines », « pénurie des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) » et « fermetures de classes trois semaines après la rentrée ».
C’est pourquoi elle a décidé de s’abstenir lors du vote à ce dernier CDEN, comme elle l’avait fait lors des précédents cette année. « Ce vote n’est donc pas un refus de dialogue, mais un signal fort envoyé au ministère de l’Éducation Nationale pour que ces problématiques structurelles à Toulouse soient prises en compte de manière durable », conclut-elle son communiqué.
Héloïse Thépaut
Formée à l'ISJT, Héloïse Thépaut est passée par La Tribune et l'Opinion Indépendante avant de rejoindre le Journal Toulousain en 2022. Elle traite l'actualité dans les départements de la Haute-Garonne et de l'Hérault, mais aussi de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne, de l'Essonne, des Hauts-de-Seine et de l'Ardèche.
Voir les publications de l'auteurÀ lire aussi sur le même sujet :
Actualités en continu - Actualités de Haute-Garonne
Commentaires