Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites est toujours aussi forte, des caisses de solidarité sont mises en place un peu partout en France pour soutenir financièrement les grévistes, comme c’est le cas dans le Gers, ou des élus du groupe “Gers en commun” ont même annoncé mettre la main à la poche.
A Auch, entre 8 000 et 10 000 manifestants ont défilé pour demander le retrait de la réforme des retraites selon les estimations de la CFDT, 4 900 d’après la police. Face à cette forte mobilisation qui semble s’inscrire dans la durée, l’intersyndicale du Gers a mis en place une caisse de solidarité à destination des grévistes. Il s’agit d’un dispositif qui permet de mettre en commun de l’argent pour aider un certain nombre de salariés en grève à tenir les piquets dans le temps.
Dans cette caisse, tout un chacun peut faire un don. Après concertation, c’est ce qu’ont décidé de faire les élus départementaux du groupe majoritaire “Gers en commun”. Ils apporteront ainsi une aide financière personnelle à la caisse de solidarité de l’intersyndicale locale : « Se mettre en grève engendre une perte de salaire pour ceux qui se mobilisent. Un frein non négligeable notamment lorsque le mouvement de grève dure dans le temps et d’autant plus, en période d’inflation. À l’heure où chaque centime est compté, mes collègues et moi-même avons décidé de contribuer personnellement aux caisses de grèves locales en apportant une aide financière », explique Bernard Gendre, président du groupe.
Présents dans le cortège de la manifestation qui a eu lieu ce mardi 7 mars à Auch, les élus “Gers en commun”, emmenés par le président du Conseil départemental Philippe Dupouy, ont ainsi tenus à faire connaître leur position quant à la réforme des retraites. « Aujourd’hui, le Gouvernement ne cesse de provoquer nos concitoyens et espère une baisse de la mobilisation dans le temps. C’est ce que l’on appelle un déni de démocratie. Ce comportement ne peut plus durer, nous devons tous être solidaires, et ensemble, faire entendre notre voix », lance Philippe Dupouy.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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