À cinq mois des élections municipales 2026, les lignes bougent à Nîmes. Tandis que la droite se cherche un héritier après Jean-Paul Fournier, la gauche tente d’unir ses forces derrière Vincent Bouget. Une liste citoyenne entre également dans la bataille.
Après vingt-cinq ans à la tête de Nîmes, Jean-Paul Fournier, maire (LR) depuis 2001, a décidé de ne pas briguer un cinquième mandat en mars 2026. Cette décision ouvre une guerre de succession à droite, où les ambitions s’affrontent.
Valérie Rouverand, investie par Renaissance, a été la première à officialiser sa candidature. Engagée en politique depuis 2014, elle s’appuie sur une équipe d’une quarantaine de personnes et compte incarner une alternative centriste face à la droite traditionnelle.
Mais c’est bien au sein du camp des Républicains que la bataille s’annonce la plus rude. Franck Proust, président de Nîmes Métropole, et Julien Plantier, ancien premier adjoint de Fournier, se disputent l’héritage du maire sortant.
Les tensions entre les deux hommes remontent à la décision de Julien Plantier de se lancer dans la course des élections municipales 2026, en rupture avec Jean-Paul Fournier et Franck Proust. L’édile prônait une gouvernance partagée entre la mairie et la métropole.
Après plusieurs mois, les deux hommes se sont rencontrés le 30 septembre afin de renouer le contact. Julien Plantier, qui a inauguré son local de campagne le 15 octobre, a lancé un appel à une union rapide : « D’ici à début novembre, il faut que l’union se fasse », selon Objectif Gard.
Face à cette droite fragmentée, la gauche affiche sa volonté de rassemblement. Le collectif Nîmes en commun réunit plusieurs formations comme le PCF et Place publique autour du communiste Vincent Bouget, chef de file de l’opposition municipale depuis 2020.
La Gauche républicaine et socialiste (GRS) soutient cette union. « La GRS confirme la désignation de Sébastien Saguer comme chef de file à Nîmes et son soutien à Vincent Bouget en qualité de chef de file de l’union de la gauche », indique un communiqué.
Mais La France insoumise garde ses distances et promet une liste d’Union populaire indépendante, dont la tête de liste n’est pas encore connue.
Enfin, la liste “Vivons Nîmes” s’invite dans la campagne. Menée par Jean-Marc Philibert, 62 ans, ancien gilet jaune et cadre territorial, elle se veut sans étiquette. « On veut redonner le pouvoir aux Nîmois à travers des instances citoyennes », a-t-il déclaré à Ici Gard Lozère.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Il traite notamment l'actualité dans l'Aude, l'Aveyron, le Gard, le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault et le Lot. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, La Tribune Toulouse et Freshr.
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