27 Août 2025
27 Août 2025
L’ancien président du Conseil général du Gard et de la Région Languedoc-Roussillon, Damien Alary, est décédé ce 27 août à l’âge de 74 ans. Homme de gauche engagé, il a marqué la vie politique locale pendant près de quarante ans.
Damien Alary, figure politique dans le Gard, s’est éteint ce mercredi 27 août à l’âge de 74 ans des suites d’un cancer. Ancien maire de Pompignan, il fut président du Conseil général du Gard de 2001 à 2014, puis brièvement président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon entre 2014 et 2015. Membre du Parti socialiste, il a remporté 19 scrutins en 35 ans de carrière, sans jamais connaître une défaite.
Originaire du Piémont cévenol, fils de viticulteur, il a débuté sa carrière professionnelle comme fonctionnaire à la direction départementale de l’Agriculture à Nîmes. Élu maire de Pompignan en 1979, il s’est ensuite imposé dans la vie politique régionale : conseiller régional dès 1986, puis conseiller général du canton de Saint-Hippolyte-du-Fort en 1988, avant d’accéder à la présidence du département.
Il a enchaîné les mandats, avant de succéder à Christian Bourquin à la présidence de la Région Languedoc-Roussillon en 2014, avant la fusion avec Midi-Pyrénées. Damien Alary est ensuite devenu conseiller régional, et s’est retiré de la vie politique en 2021.
La présidente du Conseil départemental du Gard, Françoise Laurent-Perrigot, a exprimé son émotion : « Damien fut bien plus qu’un compagnon de route politique : il a été un frère d’engagement, un homme profondément attaché à son territoire et à ses concitoyens ».
Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, lui a également rendu hommage : « Damien avait l’intérêt général et l’esprit de responsabilité chevillé au corps. Il aimait surtout la vie et les gens. L’Occitanie et notre pays perdent aujourd’hui un grand homme. Je perds, moi, un être cher. »
Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, salue un « homme politique gardois d’envergure, qui a marqué durablement notre territoire par son engagement et son action ».
« J’étais à droite et de la ville, il était à gauche et du Piémont cévenol, avec des priorités différentes et deux façons d’appréhender la gestion du denier public », raconte Franck Proust, président de Nîmes Métropole. Il se souvient de « débats parfois rudes mais toujours d’un très bon niveau », soulignant son humour et son intelligence.
Plusieurs élus ont salué sa constance et son sens du compromis. Le député Alexandre Allegret-Pilot retient « un homme engagé et bienveillant, qui tolérait les divergences d’opinion sans renier les siennes ». Le sénateur Laurent Burgoa souligne « des joutes oratoires mais toujours un respect républicain ».
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