En Occitanie, près d’un million d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Et près d’un demi-million de personnes sont au bord de la pauvreté. Les chômeurs, les familles monoparentales et familles nombreuses sont les plus concernés.
Selon les données de l’Insee, l’Occitanie est l’une des régions les plus pauvres de France métropolitaine, derrière la Corse, les Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur. La région compte près d’un million de personnes, soit 16,8% de sa population, vivant sous le seuil de pauvreté monétaire en 2019. Ce seuil est fixé à 1 097 euros par mois pour une personne seule, soit 60% du niveau de vie médian national.
Mais la pauvreté ne se limite pas à ce seuil. En Occitanie, 490 000 personnes ont un niveau de vie compris entre 1 097 euros et 1 280 euros par mois, soit entre 60% et 70% du niveau de vie médian. Ces personnes constituent le “halo de la pauvreté”, c’est-à-dire qu’elles sont à la limite de basculer dans la pauvreté en cas de coup dur.
Ainsi, en Occitanie, une personne sur quatre est soit en situation de pauvreté monétaire, soit à la limite de la pauvreté. « Les populations à la limite de la pauvreté ont des caractéristiques voisines de celles en situation de pauvreté », selon l’Insee.
Cette situation concerne surtout les familles monoparentales. « Près de la moitié d’entre elles sont soit pauvres (32,4%) soit à la limite de la pauvreté (12,7%) », détaille l’institut. Les familles nombreuses et les personnes seules sont aussi très concernées. Les femmes seules sont plus souvent à la limite de la pauvreté que les hommes seuls. En revanche, elles sont moins souvent en situation de pauvreté que leurs homologues masculins. Aussi, les personnes seules dans le halo de la pauvreté ont plus de 60 ans dans six cas sur dix.
Toujours d’après l’Insee, « indépendamment de leur situation familiale, trois chômeurs sur quatre vivent sous le seuil de pauvreté (57,9%) ou à sa limite (14,7%) en raison de leur éloignement du marché du travail ».
En Occitanie, plus de 60% des personnes à la limite de la pauvreté vivent dans une commune urbaine. Souvent, ces personnes ont un emploi, mais insuffisant pour leur garantir un niveau de vie décent.
Ces populations sont concentrées dans les grands centres des agglomérations de Toulouse, Montpellier, Nîmes, Perpignan et Béziers. Mais elles sont proportionnellement plus nombreuses dans les centres urbains intermédiaires, comme Cahors, Rodez ou Lunel. Dans ces territoires, 9,6 % de la population vit juste au-dessus du seuil de pauvreté, contre 8,6 % dans les grands centres urbains et 9 % dans les petites villes.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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