10 Septembre 2025
10 Septembre 2025
La chute du gouvernement de François Bayrou a suscité de vives réactions en Haute-Garonne et en Occitanie. Entre appels à la gauche, inquiétudes locales et mobilisation annoncée, les responsables politiques se projettent déjà vers la suite.
Le Premier ministre François Bayrou est tombé ce lundi 8 septembre. Il n’a pas obtenu la confiance de l’Assemblée nationale, avec 364 voix contre lui et seulement 194 en sa faveur. Emmanuel Macron doit désormais nommer un nouveau chef de gouvernement.
L’Élysée a indiqué que le président recevra François Bayrou ce mardi pour accepter sa démission. Il pourrait ensuite former un gouvernement de coalition, dissoudre l’Assemblée ou poursuivre sans majorité claire. Pour l’heure, l’incertitude domine.
Carole Delga, présidente socialiste de la Région Occitanie, appelle à un gouvernement de gauche. « Le vote des députés n’aura surpris personne. (…) Il est désormais temps pour Emmanuel Macron de respecter ce vote en nommant un Premier ministre issu des rangs de la gauche », déclare-t-elle. Elle plaide pour des accords de non-censure avec d’autres forces républicaines, en particulier sur le budget 2026.
Sébastien Vincini, président socialiste du conseil départemental de la Haute-Garonne, partage la même position. Sur le réseau X, il estime que François Bayrou « s’est lui-même enfermé dans une impasse politique ». Il appelle à la nomination rapide d’un Premier ministre de gauche pour « apporter stabilité et apaisement ».
À Toulouse, le maire Jean-Luc Moudenc (ex-LR) met en avant ses priorités locales. « Ma priorité demeure Toulouse et les Toulousains », écrit-il. L’élu se dit vigilant face aux « conséquences budgétaires et sociales » que pourrait entraîner la crise politique nationale.
À gauche de l’échiquier, les députés insoumis réagissent vivement. Anne Stambach-Terrenoir parle d’une « première étape » et annonce une motion de destitution d’Emmanuel Macron. François Piquemal, candidats aux Municipales à Toulouse, appelle de son côté à une « mobilisation générale » le 10 septembre.
Avec cette défaite parlementaire, François Bayrou devient le quatrième Premier ministre en moins de deux ans. Emmanuel Macron est désormais sous pression. Dissolution, coalition ou statu quo : le chef de l’État doit trancher dans les prochains jours.
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