3 Octobre 2025
3 Octobre 2025
La Chambre régionale des comptes d’Occitanie juge « très satisfaisante » la situation financière du conseil départemental de l’Aveyron entre 2022 et 2024. Le budget 2025 reste prudent, malgré une légère dégradation des indicateurs.
La Chambre régionale des comptes d’Occitanie a publié, mercredi 1er octobre, son rapport sur la gestion du conseil départemental de l’Aveyron. Elle y décrit une situation financière « très satisfaisante » entre 2022 et 2024, portée par une politique budgétaire prudente et des recettes exceptionnelles.
Alors que certains départements, comme l’Hérault, traversent une période difficile, l’Aveyron affiche une dynamique inverse. « La bonne santé du département est ainsi en décalage avec la tendance observée au niveau national », souligne la CRC.
Les charges sociales et la masse salariale représentent les deux principaux postes de dépenses. Elles atteignent respectivement 170 et 90 millions d’euros, un montant en hausse de plus de 10% en trois ans. Cette progression est liée à des revalorisations décidées au niveau national dans le champ social et dans la fonction publique.
La chambre note toutefois que le Département a su contenir cette évolution. « La gestion prudentielle mise en œuvre depuis plusieurs années lui permet de maîtriser sa situation », indique le rapport. Avec un recours limité à l’emprunt – 35 millions d’euros sur trois ans – qui s’est avéré supérieur à ses besoins, la collectivité a même pu renforcer ses réserves.
La CRC note que la situation favorable de l’Aveyron repose aussi sur des produits de nature exceptionnelle. En 2024, l’État a versé des dotations en retard, représentant un surplus d’environ huit millions d’euros. Dans le même temps, les redevances liées aux barrages hydroélectriques ont plus que doublé, passant de 5,6 à 12,2 millions d’euros.
Pour l’année en cours, le conseil départemental prévoit de maintenir un haut niveau d’investissement, tout en veillant à ses équilibres financiers. Le budget primitif 2025 dégage une épargne jugée suffisante pour couvrir son programme d’investissements, notamment pour les routes et les collèges.
La CRC relève toutefois une prévision de « légère dégradation » des indicateurs, avec une épargne brute en baisse et une capacité de désendettement portée à 3,4 ans. Ce niveau reste bien inférieur au plafond réglementaire de dix ans. Pour l’organisme de contrôle, cette trajectoire reste maîtrisée, à condition de maintenir les efforts engagés.
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