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Pesticides dangereux : Des Aveyronnais mettent la pression sur le gouvernement

Bryan Faham

10 octobre 2022 - 18:00

La Confédération paysanne de l’Aveyron attire l’attention de la Première ministre Elisabeth Borne sur la faiblesse des contrôles sur la dangerosité des pesticides.

pesticide aveyron — La Confédération paysanne de l’Aveyron attire l’attention de la Première ministre sur les limites des contrôles des pesticides. Photo d’illustration. CC BY-SA 2.0 Aqua Mechanical

C’est un nouveau coup de projecteur sur la dangerosité des pesticides. La Confédération paysanne de l’Aveyron, qui rassemble 24 organisations et députés, annonce qu’elle « met en garde la Première ministre, Elisabeth Borne, sous la forme d’une demande préalable » contre l’existence de procédures scientifiques permettant de s’assurer de l’absence de risque des pesticides commercialisés en France.

Elle cite « en particulier l’étude de la toxicité chronique des mélanges de molécules au sein d’un même pesticide – connu également sous le nom d’ “effet cocktail”. Cette demande est envoyée dans le cadre de la campagne Secrets toxiques, que la Confédération paysanne de l’Aveyron contribue à porter avec plus de 40 organisations. »

Sans réponse du gouvernement sur les pesticides, les Aveyronnais iront au Conseil d’État

En l’absence de réponse « satisfaisante de la part de l’exécutif sous deux mois, les signataires de la demande préalable porteront un recours devant le Conseil d’État ».

« La réglementation est claire », rappelle la confédération. « Elle prévoit qu’un pesticide ne peut être autorisé que s’il est démontré qu’il n’a pas d’effet néfaste à court ou à long terme sur la santé humaine ou l’environnement. »

En 2019, la Cour de justice de l’Union européenne a estimé les tests « sommaires ». « Malgré ces alertes scientifiques, le gouvernement français n’a toujours pas enclenché les réformes nécessaires pour se mettre en conformité avec la loi et protéger les populations, qui consisteraient notamment à inclure, dans les dossiers de demande d’autorisation de mise sur le marché des pesticides, des analyses de toxicité à long terme et de cancérogénicité portant sur les formulations complètes – c’est-à-dire sur les pesticides tels qu’ils sont commercialisés », note la confédération.