La préfecture de l’Aveyron a lancé une alerte sur les dangers liés à l’emploi d’insecticides interdits contenant du dichlorvos.
La préfecture de l’Aveyron a lancé ce mardi 18 juin une alerte sur les dangers liés à l’emploi d’insecticides interdits par les autorités sanitaires. Le message concerne notamment le SNIPER 1000, qui contient du dichlorvos. Ce produit, dont l’usage est prohibé en France depuis 2013, continue d’être utilisé pour lutter contre les infestations de punaises de lit et de cafards.
Depuis 2018, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) et les centres antipoison ont enregistré plusieurs cas d’intoxications graves causées par le dichlorvos. Cette substance est extrêmement toxique par inhalation, contact cutané et ingestion. Les symptômes varient de troubles respiratoires et digestifs à des affections neurologiques graves pouvant mener au coma dans les cas les plus graves.
Des contrôles récents menés par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DDETSPP) ont révélé que le SNIPER 1000 est toujours disponible dans certains circuits de vente, notamment dans des drogueries, bazars et petites épiceries. Les autorités insistent donc sur le fait que ce produit ne doit en aucun cas être acheté ou utilisé.
Pour l’achat de produits biocides, la préfecture recommande de privilégier les circuits de distribution conventionnels, où des conseils appropriés peuvent être fournis en matière d’application et de stockage.
Il est conseillé de privilégier les méthodes physiques (mécaniques et thermiques) pour lutter contre les punaises de lit, ces insectes ayant développé des résistances à la plupart des insecticides en vente libre. Pour des conseils détaillés, il est aussi bon de consulter le site du ministère de la Transition écologique, ou de contacter le numéro national unique 0806 706 806, où des conseillers de l’ADIL fourniront des informations et des instructions détaillées.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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