À l’image de Mur-de-Barrez, en Aveyron, des communes se retrouvent privées d’eau à cause des effets de la sécheresse. Elles sont donc ravitaillées par des camions-citernes.
C’est un effet de la sécheresse qui frappe de plein fouet le pays. Le Siniq, un cours d’eau situé dans le Massif central, qui coule dans les départements du Cantal et de l’Aveyron, est au plus bas. Ce sous-affluent de la Garonne n’est donc plus en mesure d’alimenter eau sept communes qui en dépendent, dont Mur-de-Barrez, à 70 kilomètres au Nord de Rodez en Aveyron. Les habitants de cette zone sont donc approvisionnés en eau grâce à des camions-citernes.
« Ces camions-citernes nous permettent de tenir. Aujourd’hui, ils apportent 400 m3 sur les 1 300 m3 consommés sur notre territoire. Il y a sept camions-citernes pour les sept villages de la communauté de communes », raconte Pierre Ignace, maire de Mur-de-Barrez, sur RMC. « Nous sommes sur un bassin de vie de 3 000 habitants, mais on peut monter jusqu’à 5 000 personnes sur notre bassin durant l’été. »
Selon le maire de Mur-de-Barrez, la sécheresse qui touche la rivière conduit à une prise de conscience. La population a ainsi réduit ses dépenses hydriques. « Il y a une prise de conscience… Peut-être tardive dans l’esprit général sur les effets du réchauffement, sur la sécheresse, mais ça doit nous permettre dès demain de nous projeter sur les alternatives, sur la préservation de la ressource en eau », précise Pierre Ignace.
« On se prépare à ce que ce genre de situation se reproduise. Demain, tout doit être envisagé, que ce soit des retenues d’eau, une politique sur la récupération des eaux de pluie, que ce soit pour les particuliers comme pour nos éleveurs. Cela doit balayer tous les champs concernant notre politique et notre façon de gérer l’eau. »
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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