Face à la réapparition de foyers de dermatose nodulaire bovine en France, l’État déploie des mesures strictes dans l’Aveyron. Les rassemblements de bovins sont interdits jusqu’au 4 novembre.
Plusieurs foyers de dermatose nodulaire contagieuse des bovins (DNC), une maladie animale, ont été détectés, notamment dans l’Ain, le Jura et les Pyrénées-Orientales. Ces cas seraient liés à des mouvements d’animaux, parfois illicites, selon la préfecture de l’Aveyron, dont le territoire n’est pour l’instant pas concerné.
La DNC est une maladie virale non transmissible à l’homme. Elle affecte uniquement les bovins, buffles et zébus. Transmise par des insectes piqueurs, elle provoque fièvre, perte d’appétit et nodules cutanés. La mortalité peut atteindre jusqu’à 10 % du troupeau, fait savoir le ministère de l’Agriculture.
Pour faire face à cette maladie, la préfecture de l’Aveyron a annoncé, vendredi 18 octobre, la mise en œuvre d’une série de restrictions. La ministre de l’Agriculture a interdit tout rassemblement festif de bovins – concours, foires, salons – sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Les marchés de bovins destinés à l’élevage sont également suspendus dans toutes les régions concernées, dont l’Occitanie. Enfin, aucune sortie de bovins hors du territoire national n’est autorisée jusqu’au 4 novembre. « Ces mesures seront levées le 5 novembre, si la situation sanitaire le permet », précise la préfecture.
L’Aveyron, où l’élevage représente un pilier économique, est directement concerné. Une réunion s’est tenue à Rodez avec les représentants de la profession pour coordonner la mise en œuvre de ces mesures et recueillir les observations des acteurs locaux. Le comité départemental de suivi se réunira régulièrement pour adapter la réponse sanitaire à la dermatose nodulaire bovine.
Des réunions publiques d’information auront aussi lieu avant la fin octobre, dans le Nord et le Sud du département, afin d’accompagner les éleveurs dans l’application des consignes.
« Le respect des limitations de mouvements pour éviter l’introduction du virus dans notre département ainsi que sa détection précoce nécessitent la vigilance et l’engagement de tous », insiste la préfecture, qui appelle à la mobilisation collective pour préserver les troupeaux.
Les contrevenants s’exposent à une amende de 750 euros par animal, doublée en cas de récidive, voire à deux ans d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende en cas de diffusion d’une épizootie.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Il traite notamment l'actualité dans l'Aude, l'Aveyron, le Gard, le Gers, la Haute-Garonne, l'Hérault et le Lot. Formé à l’ISJT, il a collaboré avec France-Guyane, La Tribune Toulouse et Freshr.
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