Ce samedi 28 septembre se tenaient les 4es Rencontres de la Gauche à Bram, dans l’Aude, où plus de 2 200 personnes ont répondu à l’appel. De nombreuses personnalités ont ainsi participé à une journée d’échanges et de réflexions sur l’avenir de la gauche en France.
Le samedi 28 septembre, la petite ville de Bram, dans l’Aude, a accueilli la 4e édition des Rencontres de la Gauche, un événement organisé à l’initiative de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. Plus de 2 200 personnes se sont réunies pour cette journée de débats et d’échanges, rassemblant de nombreuses figures de la gauche française, dont François Hollande, Raphaël Glucksmann, Laurence Tubiana et Bernard Cazeneuve.
Dans son discours d’ouverture, Carole Delga a souligné l’importance de ces rencontres, affirmant que « la gauche de gouvernement est là, bien présente et qu’elle se prépare ». Elle a ainsi appelé à sortir de l’ombre, tout en insistant sur la nécessité de renouer un dialogue direct avec la société civile. Selon elle, la reconquête de la confiance des Français passe par « le seul véritable rempart à l’extrême droite », à savoir le rétablissement du lien démocratique.
Au cœur des débats, la question de la conciliation entre différentes aspirations souvent perçues comme opposées. Carole Delga a ainsi plaidé pour « concilier le social et l’écologie », mais aussi « un État plus fort et une décentralisation efficace ». La gauche se doit, selon elle, d’être à la fois capable de répondre aux enjeux économiques tout en promouvant la justice sociale et environnementale. Parmi les priorités affichées, l’éducation doit devenir « la grande cause nationale » afin de combattre les inégalités sociales reproduites par le système scolaire actuel.
Les conditions de travail et la précarisation des salariés ont également occupé une place centrale dans les échanges. Carole Delga a alors défendu une « France du travail » qui redonne du sens à la production tout en plaçant l’humain au cœur des préoccupations. Elle a rappelé que « deux salariés meurent chaque jour en moyenne d’un accident du travail » en France, un constat qui, selon elle, appelle à des réformes profondes pour améliorer la sécurité au travail.
De même qu’elle a insisté sur l’importance de la revalorisation des salaires et des conditions de travail, soulignant que « la légitime revendication autour des augmentations de salaires » est bien plus qu’une question économique, mais touche au respect et à la reconnaissance sociale des travailleurs.
Sur la scène internationale, l’ensemble des intervenants a réaffirmé le soutien de la gauche à l’Ukraine face à l’invasion russe, ainsi que son engagement pour la paix au Moyen-Orient, notamment entre Israéliens et Palestiniens. Pour Carole Delga, la gauche française doit retrouver une voix forte sur la scène internationale, dans un monde de plus en plus marqué par la brutalité des conflits.
La question de l’union des forces de gauche a également été un sujet clé de cette journée. Carole Delga a ainsi plaidé pour une « union sincère, avec un projet cohérent et crédible », affirmant que cette union ne devait pas être basée sur une figure politique unique, mais sur un collectif. « Il est temps que les ambitions pour la France passent devant les ambitions personnelles », a-t-elle déclaré, appelant à un rassemblement large et ouvert, capable de redonner de l’espoir à une gauche en quête de renouveau.
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