Après un vote budgétaire conflictuel, la maire de Pamiers, Frédérique Thiennot, retire leurs délégations à quatre élus de sa majorité. Une décision qui fait suite aux démissions déjà enregistrées de deux adjoints. La recomposition de l’exécutif municipal devient désormais inévitable.
La tempête politique qui secoue la commune de Pamiers (Ariège) depuis le vote houleux du budget, il y a un mois, gagne encore en intensité. Après la démission du premier adjoint chargé des finances, Alain Rochet, puis celle du responsable de la sécurité, Fabrice Bocahut, la maire Frédérique Thiennot a décidé de retirer leurs délégations à quatre autres membres de son équipe : Jean‑Christophe Cid, Audrey Abadie, Martine Guillaume et Cécile Pouchelon.
Le budget 2025, pierre angulaire de la mandature, avait été adopté dans la confusion la plus totale (17 voix pour, 13 contre, 2 abstentions). Alors que la maire de Pamiers comptait sur une approbation sans accrocs, Alain Rochet (qui venait tout juste d’annoncer sa prochaine démission) s’était prononcé contre, entraînant dans son sillage trois conseillers jusqu’alors solidaires de l’exécutif : Jean‑Christophe Cid, Audrey Abadie et Martine Guillaume. Cécile Pouchelon, chargée de l’environnement et des mobilités, ainsi que Fabrice Bocahut s’étaient abstenus, accentuant l’impression de crise.
Dans les jours qui ont suivi, le climat s’est rapidement détérioré. Fabrice Bocahut a remis sa démission, évoquant un climat de suspicion au sein de la majorité. À son tour, Frédérique Thiennot a retiré toutes les prérogatives de Cécile Pouchelon et des trois conseillers dissidents.
Si les six élus frondeurs siègent toujours – leur mandat court jusqu’en 2026 – la redistribution des portefeuilles devient urgente. Sans adjoint aux finances, à la sécurité ni à l’environnement, la maire de Pamiers présentera une nouvelle organisation dès le prochain conseil de ce mardi 20 mai. En effet, les trois première délibérations inscrites à l’ordre du jour étant la modification du tableau du conseil municipal, l’élection d’adjoints et la modification des indemnités des élus.
En choisissant la fermeté, Frédérique Thiennot espère tourner la page d’un budget qui a fissuré sa coalition. Reste à savoir si cette purge suffira à restaurer la confiance, ou si elle marque le premier acte d’une crise plus profonde au sein de la majorité municipale.
Severine Sarrat
Au journal depuis 2008, elle en connaît tous les rouages. D’abord journaliste polyvalente, puis responsable des pages économiques, elle est aujourd’hui rédactrice en chef.
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