En Ariège, le volume de ventes immobilières progresse de 23 % entre 2020 et 2021 et bat un record avec 4 200 transactions.
Le secteur de l’immobilier ne connaît pas la crise en Ariège. « Tous biens confondus, nous avons atteint en 2021 des records de volume de ventes avec 4 200 transactions enregistrées, pour 3 330 en 2020, soit une augmentation de 23 % », selon Maître Magalie Patino. Elle est déléguée départementale en charge de l’immobilier de l’Ariège de la Chambre des Notaires de la Cour d’appel de Toulouse.
Me Magalie Patino constate que « l’année a été extrêmement dynamique, notamment sur les maisons anciennes et les terrains à bâtir ». En effet, en 2021, 3 300 maisons anciennes ont été vendues en Ariège, 600 appartements anciens et 300 terrains à bâtir.
Le prix médian du mètre carré des appartements anciens est resté quasiment stable à 1 260 euros. Il n’augmente que de 0,3 %. Ce qui n’a rien à voir avec les hausses observées dans les communes des autres départements d’Occiranie, comme Montauban (+12,4 %), Auch (+10,9 %), ou encore Cahors (+14,8%).
« A Foix et Pamiers, les politiques de requalification de cœur de ville n’ont pas encore porté leurs fruits. Des villes comme Ax-les-Thermes ou encore Ustou s’établissent au-dessus du prix médian, respectivement à 2 130 € et 1 330 € », selon Me Magalie Patino.
À noter que sur l’appartement ancien, le segment le plus dynamique reste celui des studios, deux et trois pièces, signe qu’il s’agit souvent d’investisseurs. Aussi, les biens situés en Haute Ariège, à proximité des stations de ski, sont privilégiés.
C’est le marché où les volumes, mais également les prix augmentent : +4,8 % avec un prix médian à 110 000 euros. Comme pour les appartements, il y a un grand écart de prix entre la Basse Ariège et la Haute Ariège. Mais sur la maison ancienne, c’est en Basse Ariège que les prix sont les plus élevés : 138 200 euros. Dans une commune comme La Tour-du-Crieu le prix médian passe à 195 200 euros « car les biens vendus, dans cette ville nouvelle, peuvent avoir seulement 5 ou 10 ans et sont donc en très bon état » explique Me Patino.
Pour Saverdun le prix médian s’établit à 166 000 euros, 162 000 euros à Varilhes, 153 000 euros à Foix, 131 500 euros à Pamiers, 74 100 euros à Lavelanet. Les écarts de prix varient en fonction de la localisation dans le département et la qualité des accès routiers.
Le prix médian sur les terrains à bâtir s’établit à 36 000 euros. C’est toujours la Basse Ariège qui reste la plus chère, à 42 000 euros.
« C’est la surprise de cette année 2021, les terrains à bâtir ont fait un bond assez spectaculaire en termes de volumes (+24 %) avec une augmentation de prix qui reste encore raisonnable (+2,9 %). Sur ce marché jusqu’alors assez fragile, l’offre est revenue. On peut penser que la stabilisation des réglementations en matière de densification et les besoins exprimés par les primo-accédants qui sont le cœur de ce marché, ont stimulé ce retour particulièrement dynamique » estime Me Magalie Patino.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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