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Un rassemblement de soutien à Saint-Girons après la suspension de l’effarouchement de l’ours

Héloïse Thépaut

11 août 2022 - 17:45

Face à la suspension de l’arrêté autorisant l’effarouchement de l’ours en Ariège, un rassemblement en soutien aux éleveurs aura lieu ce 12 août 2022 à Saint-Girons.

ours rassemblement — Ce rassemblement à Saint-Girons intervient peu après la suspension de l’effarouchement de l’ours CC BY-SA 4.0 Musicaline

« Moins de droits pour l’ours, plus de droits pour les humains ! ». Un rassemblement en soutien aux éleveurs et bergers de l’estive du col d’Escots à Ustou est organisé, notamment par la Fédération Pastorale de l’Ariège, ce vendredi 12 août 2022 à Saint-Girons. Le rendez-vous est donné devant la sous-préfecture à 10h.

Cet appel à manifestation est directement lié à la décision du tribunal administratif de Toulouse de suspendre l’arrêté du 22 juin dernier de la préfète de l’Ariège. Ce dernier autorise l’effarouchement simple et par tirs non létaux d’ours bruns sur l’estive du col d’Escots.

Les raisons de la suspension de l’effarouchement de l’ours

Dans sa décision, le juge des référés estimait que le risque que des « mesures d’effarouchement ait pour conséquence de repousser l’ours de l’estive d’Ustou, qui est une composante de son habitat naturel, – et donc de l’évincer d’une partie de son aire de répartition naturelle n’est pas nul ».

Et d’après lui, les « enjeux tenant à la préservation de l’espèce imposent de prioriser sensiblement les mesures nécessaires à cette conservation, quand bien même les atteintes à l’espèce peuvent apparaître peu significatives ». C’est l’association One Voice qui avait demandé la suspension de l’arrêté.

« Désormais, l’ours a plus de droits que les hommes »

L’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine d’Ariège-Pyrénées (ASPAP), qui a relayé l’appel de la Fédération Pastorale de l’Ariège, dénonce vivement cette décision. Elle souligne ainsi, sur Facebook : « Les juges ont signifié clairement aux éleveurs, au maire d’Ustou et aux usagers de la montagne que désormais, l’ours a plus de droits que les hommes ».

« Nous devons d’urgence apporter notre soutien aux éleveurs. Si nous ne le faisons pas, le juge tirera à bout portant sur toute possibilité de repousser l’ours, qui que nous soyons : éleveur, chasseur, pêcheur, randonneur, vttiste …», conclut l’ASPAP.