Laissé à l’abandon depuis plusieurs années, un patrimoine industriel exceptionnel de l’Ariège va pouvoir retrouver toute sa superbe. Il s’agit d’une roue à eau située à Prat-Bonrepaux, qui a été sélectionnée par la Mission Patrimoine et qui va ainsi bénéficier de fonds pour sa restauration.
À Prat-Bonrepaux, en bordure de la rivière du Salat, se trouve une roue à eau. Cette structure en bois faisait partie de l’ancienne usine à chaux et ciments, dite de “Lacave”, et a été essentielle à son activité. Avec son diamètre de 6 mètres et sa puissance de 13 chevaux, elle servait effectivement à faire fonctionner le concasseur de calcaire qui allait être transformé en chaux. Et ce, de 1870 à 1920, jusqu’à la création d’une centrale hydroélectrique, soit durant 50 ans.
Aujourd’hui, et depuis un siècle, cette roue à eau est à l’arrêt. Ses pales métalliques ne tournant plus, elle a été peu à peu envahie par la végétation et pourrait bien disparaître. En effet, la roue, dont les maçonneries sont dégradées et l’axe a été volé, est très fragilisée. Elle risque maintenant de s’effondrer à tout moment et pourrait également être détruite ou emportée par la rivière en période de crue. Heureusement, ce patrimoine industriel va pouvoir renaître de ses cendres.
En effet, la roue à eau de l’ancienne usine à chaux, propriété du Conseil départemental de l’Ariège, a été choisie par la Mission Patrimoine ce lundi 2 septembre. Portée par l’animateur Stéphane Bern, celle-ci est, pour rappel, déployée par la Fondation du patrimoine et soutenue par le ministère de la Culture et La Française des Jeux. En plus de la roue à eau, elle a retenu sept sites en ex-région Midi-Pyrénées et, au total, 100 en France métropolitaine et collectivités d’outre-mer.
Ces derniers, grâce à leur sélection par l’association de la Fondation du Patrimoine, pourront bénéficier d’un soutien financier pour leur projet de restauration. Des fonds qui seront recueillis lors de la 7e édition de l’offre de jeux Mission Patrimoine, lancée ce 2 septembre lors de l’annonce des lauréats. En fin d’année, chacun des sites connaîtra le montant de la dotation qui lui a été octroyé pour ses différents travaux de rénovation.
Mais avant, l’étendue des dégâts sur la roue à eau doit être évaluée. Pour cela, une importante opération de débroussaillage va être menée au sein du site sur lequel elle se trouve. Une fois cela fait, le Conseil départemental réalisera, en s’appuyant sur d’anciennes photographies de la roue lorsqu’elle était en fonctionnement, une restauration de la structure à l’identique, mais également une reprise des maçonneries et un aménagement des abords pour que le public puisse y accéder.
En effet, il est envisagé d’installer sur la roue des panneaux pédagogiques retraçant son histoire et expliquant le principe de l’hydroélectricité. Aussi appelée la “houille blanche”, cette dernière a d’ailleurs été inventée par Aristide Bergès, né dans l’Ariège. En plus de cela, le Département projette d’organiser des visites et manifestations sur l’hydroélectricité. Autant de rendez-vous qui pourront être proposés dès la fin des travaux de la roue qui doivent débuter en 2024 et se terminer en 2025.
Commentaires
Claudette Verdaguer le 08/09/2024 à 09:32
S il vous plaît pas de panneaux sur la roue
Gueho44610 le 08/09/2024 à 16:04
PratBonrepaux à l'honneur !