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Opposition sur l’effarouchement des ours en Ariège

Bryan Faham

30 août 2022 - 16:27

La préfète de l’Ariège autorise de nouveau l’effarouchement des ours dans le département. Une précédente décision a été invalidée par le tribunal administratif de Toulouse.

ours ariège — La préfète de l’Ariège autorise l’effarouchement des ours dans le département. Une précédente décision a été invalidée en justice. CC BY-SA 4.0 Musicaline

Un bras de fer est en place. La préfète de l’Ariège Sylvie Feucher autorise de nouveau l’effarouchement des ours par les agents de l’Office français de la biodiversité les mardi 30 et mercredi 31 août. Ils pourront user de tirs dissuasifs et non létaux pour protéger les troupeaux dans deux estives, celles d’Ustou-col d’Escots et d’Arreau.

Une précédente décision sur l’effarouchement des ours en Ariège annulée

Cette décision intervient alors que le tribunal administratif de Toulouse a annulé, mercredi 24 août, un précédent arrêté de la préfète de l’Ariège sur le sujet. La justice estime que l’effarouchement pourrait « repousser l’ours en dehors des territoires qu’il fréquente habituellement ». Et le tribunal note que cinq des six groupements pastoraux « n’ont pas mis en place le triptyque des moyens de protection des troupeaux (présence humaine, parcs de regroupement fermés et chiens de protection) ».

Un élément de tension supplémentaire doit être considéré. Un troupeau de 45 brebis mortes a été découvert vendredi 19 août dans un ravin au Bentaillou à Sentein en Ariège. Dans un communiqué, le président de la Chambre d’agriculture Philippe Lacube accuse l’ours d’être la cause de cette tragédie. Il raconte que les brebis auraient été victimes d’un dérochement. C’est-à-dire que par peur de l’ours, elles auraient sauté dans le ravin pour lui échapper.

L’association One Voice demande la démission de la préfète

La décision prise par la préfète de l’Ariège choque l’association One Voice qui annonce attaquer les nouveaux arrêtés. « L’existence même de ces arrêtés sont autant de crachats jetés au visage de la justice qui vient de suspendre en urgence les sept arrêtés précédents suite à notre action. Face à ce déni de justice, One Voice demande la démission de la préfète », écrit l’association dans un communiqué ce mardi 30 août.