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Effarouchement des ours : un nouvel arrêté contesté en Ariège

Bryan Faham

27 août 2024 - 16:39

Un nouvel arrêté préfectoral autorisant des tirs d’effarouchement des ours durant deux nuits en Ariège suscite la controverse. L’association One Voice critique la décision, jugée précipitée et infondée.

effarouchement ours ariège — © Wildpix Productions / Shutterstock

L’effarouchement des ours provoque une nouvelle fois des tensions. La préfecture de l’Ariège a dévoilé un nouvel arrêté autorisant des tirs d’effarouchement sur l’estive de Trapech. Publié le 23 août, il concerne les nuits du mardi 27 et du mercredi 28 août.

« À la demande du groupement pastoral du Trapech, il est autorisé la mise en œuvre des tirs d’effarouchement non-létaux de l’ours brun pour prévenir des dommages aux troupeaux. (…) Les agents réalisant les opérations ne détiennent aucune munition létale du calibre des armes utilisées », explique l’arrêté en question.

Concernant le déroulement des opérations, elle précise : « Les opérations d’effarouchement renforcé sont mises en œuvre autour d’un troupeau regroupé pour la nuit, lorsqu’il est exposé à la prédation de l’ours brun et qu’un ours est repéré à sa proximité immédiate. »

L’association One Voice dénonce le timing et les justifications pour l’effarouchement des ours en Ariège

Cette arrêté d’effarouchement n’est pas du goût de l’association One voice. Elle estime notamment que la décision d’effarouchement est prise sans preuve suffisante des dégâts attribués aux ours. La date est également critiquée car elle tombe durant la période de reproduction. Aussi, l’association regrette la proximité des opérations. Les précédentes ont été réalisées du 5 au 8 août dans le même secteur.

« Comme souvent – pour ainsi dire, toujours – l’arrêté a été dévoilé à la dernière minute, limitant ainsi nos possibilités de recours. Pourtant, One Voice a réagi rapidement en déposant un référé-liberté, pour lequel une décision est attendue sous 48 heures. L’audience est programmée le mardi 27 août à 14 heures », fait savoir One voice. « Même si le tribunal avait écarté nos arguments (lorsque l’association a attaqué le précédent arrêté, ndlr), nous ne baissons pas la garde et continuons le combat pour les ours. »