Offrir un brin de muguet le 1ᵉʳ mai porterait bonheur. C’est une tradition depuis la Renaissance. Pour les fleuristes ariégeois, il s’agit là d’une journée importante pour bien commencer le cinquième mois de l’année, confirme Audrey, fleuriste à la Tour-du-Crieu. « C’est une petite fête par rapport aux autres jours. En trois journées, nous réalisons quasiment une semaine de chiffre d’affaires en plus. »
Dans les boutiques, s’affichent des prix allant du simple au double. Selon les différents types de muguet (albostriata, rosea, picta…) ou leur qualité (certification, labellisation), vous devrez prévoir jusqu’à 15 euros pour un bouquet retravaillé, contre 5 euros dans une grande surface.
En effet, les fleuristes doivent faire face à la concurrence des hypermarchés. Avec la compression du pouvoir d’achat et l’augmentation du prix de la fleur, les clients ont tendance à se tourner vers les premiers prix. Mais attention, comme le précise Farell Legendre, président de la Fédération Française des Artisans Fleuristes, le produit n’est pas le même : « Nous ne proposons pas du tout la même chose. Pour les supermarchés, le végétal est un produit d’appel. Pour nous, artisans, il s’agit d’un produit brut que nous transformons, que nous retravaillons. »
Sans compter que, « au moment où nous mettons le muguet en vente, les grandes surfaces ont déjà vendu tous le leur », confie Sylviane, dont la boutique se trouve à Lavelanet.
Jérémie Lestrade
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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