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L’ours accusé de la mort de 45 brebis en Ariège

Bryan Faham

23 août 2022 - 15:48

Un troupeau de 45 brebis mortes a été découvert vendredi 19 août au Bentaillou à Sentein. La Chambre d’agriculture de l’Ariège accuse l’ours et interpelle la préfète du département.

brebis ours ariège — L’ours est accusé de la mort de 45 brebis en Ariège. Photo d’illustration. CC BY-SA 4.0 Musicaline

C’est la consternation dans le Couserans. Un troupeau de 45 brebis mortes a été découvert vendredi 19 août au Bentaillou à Sentein en Ariège. Les animaux ont été retrouvés dans un ravin.

Dans un communiqué publié ce mardi 23 août, le président de la Chambre d’agriculture Philippe Lacube accuse l’ours d’être la cause de cette tragédie. Elle raconte que les brebis auraient été victimes d’un dérochement. C’est-à-dire que par peur de l’ours, elles auraient sauté dans le ravin pour lui échapper.

L’ours aurait poussé les brebis dans un ravin en Ariège

« Pas un jour ne passe sans qu’un des 60 ours issus du plan de réintroduction n’attaque les troupeaux », déplore le président de la Chambre d’agriculture qui défend les intérêts des éleveurs. « Un dérochement, cela n’existait pas avant la réintroduction de l’ours. Un cap a été franchi. »

« Ce que le dérochement du Bentaillou nous dit, c’est que l’ère de la cohabitation passive est révolue », écrit encore Philippe Lacube. « Aucune clôture électrifiée, aucun gardiennage renforcé, aucun chien patou ne pourra empêcher les ours de précipiter les brebis dans des pentes, partout escarpées, de nos estives Ariégeoises. »

La préfète appelée à intervenir

Le président de la Chambre d’agriculture de l’Ariège lance un appel à la préfète du département : « vous l’avez vu de vos yeux et entendu avec effroi au Bentaillou : la cohabitation entre l’ours et le pastoralisme est impossible. En votre qualité de représentante de l’Etat en Ariège, faites-en officiellement le constat, faites-le remonter à ces ministères parisiens si loin de la réalité du terrain et vous rendrez justice aux éleveurs. »

« Oui, des solutions existent. Oui les textes européens autorisent les états à la régulation active des ours quand aucune autre solution n’est envisageable, ce qui est le cas en Ariège, où tout a été tenté », selon Philippe Lacube.