Les sous-variants BA.4 et BA.5 pourraient déclencher une nouvelle vague de l’épidémie de Covid à l’échelle mondiale. Ces virus dérivés du fameux variant Omicron ont développé une contagiosité et un échappement immunitaire plus important que leurs prédécesseurs. Ils ne semblent pourtant pas plus mortels.
La pandémie semble s’estomper du quotidien des Français, comme en Occitanie où les hospitalisations ont notamment été divisées par 4 depuis fin Avril, selon les chiffres de l’Agence régionale de santé. Pourtant, une ombre se dessine à l’horizon. En Afrique du Sud, les sous-variants d’Omicron BA.4 et BA.5 ont déclenché une cinquième vague de l’épidémie de Covid dans le pays où est apparu le variant le plus répandu actuellement. Ces nouveaux variants du SARS-CoV-2 ont déjà été identifiés en France et sont en passe de devenir dominants au Portugal.
Les institutions de santé du monde entier observent les sous-variants BA.4 et BA.5 avec beaucoup d’attention. L’épidémiologiste de l’Inserm, Cyrille Delpierre, explique que “les mutations de ces sous-variants les rendent plus contagieux et pourraient leur permettre de mieux échapper au système immunitaire en réduisant l’efficacité des anticorps.”
Malgré cette forte contagiosité, ces sous-variants pourraient ne pas provoquer plus de morts que les variants déjà présents sur le territoire. “Aujourd’hui il n’y a pas forcément plus d’hospitalisations en Afrique du Sud, malgré le nombre de cas croissant” souligne l’épidémiologiste toulousain.
Ce faible nombre de décès pourrait s’expliquer à la fois par une couverture vaccinale plus importante et par une baisse de la létalité au profit d’une hausse de la contagiosité. Une évolution déjà observée avec Omicron. Bien que, pour le moment, cette éventuelle nouvelle vague ne semble pas être encline à devenir un tsunami dévastateur, Cyrille Delpierre reste prudent. ”On verra ce qu’il se passera , si le virus se répand beaucoup et montre une résistance au vaccin, il est possible que des mesures soient nécessaires dans les mois à venir pour endiguer ce rebond épidémique” précise-t-il.
Corentin Bell
Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse
Cet article a été écrit par des élèves de l'Institut Supérieur de Journalisme de Toulouse dans le cadre d'un partenariat avec le Journal Toulousain.
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