Une étude de l’UFC-Que Choisir publiée ce mardi 10 septembre dénonce le manque de fiabilité des TER en France, et notamment en Occitanie. Les retards et annulations coûtent pourtant cher à la SNCF.
Dans une étude publiée ce mardi 10 septembre, l’association UFC-Que Choisir met en lumière le manque de fiabilité des TER en France, avec une mention spéciale pour la région Occitanie. Elle révèle qu’en 2023, 9,6% des TER ont été déprogrammés ou annulés dans l’ensemble du pays, et parmi ceux qui ont circulé, 11,2% sont arrivés avec un retard d’au moins cinq minutes. C’est moins bien que dans d’autres pays européens. En Autriche, seulement 4,3 % des trains sont en retard.
Les usagers français subissent en moyenne deux annulations ou retards chaque semaine. Mais les disparités régionales sont marquées : la Bretagne affiche un taux de ponctualité de 93,2%, tandis que la Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Occitanie, avec respectivement 84,7% et 86,5%, enregistrent les performances les plus faibles. Autrement dit, 13,5% des trains sont en retard sur le territoire occitan.
« Malgré de très importants investissements réalisés par les régions depuis le début des années 2000, la qualité de service offerte par les TER est encore très loin des attentes des citoyens », souligne l’UFC-Que Choisir. Ces dysfonctionnements coûtent cher à la SNCF, qui doit payer des pénalités aux Régions, qui ont la compétence du transport ferroviaire régional.
L’Occitanie est reconnue comme étant le territoire de France ayant les pénalités les plus élevées du pays. En 2023, la collectivité a augmenté leur plafond pour atteindre près de neuf millions d’euros par an en 2032, contre 4,2 millions d’euros par an jusqu’à l’an dernier.
« Si au cours des dernières années la transparence sur la qualité de l’offre de TER s’est améliorée, les données se montrent néanmoins encore largement incomplètes ou datées », souligne l’UFC-Que Choisir. Les données de déprogrammation sont difficiles d’accès et publiées plusieurs mois après l’exploitation, masquant les disparités régionales et les difficultés aux heures de pointe.
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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