L’Agence régionale de santé Occitanie a dévoilé les chiffres-clés de la santé sexuelle en 2022 en Occitanie. Depuis 2022, elle note une hausse des dépistages d’IST (Infections sexuellement transmissibles), accompagnée d’une augmentation du nombre de diagnostics dans la région.
À l’occasion des semaines nationales de la santé sexuelle du lundi 3 au dimanche 16 juin, qui visent à sensibiliser le grand public sur l’importance de la prise en charge de leur sexualité, l’ARS (Agence régionale de santé) Occitanie a dévoilé les chiffres-clés à ce sujet pour 2022 dans la région. Du nombre de dépistages d’IST (Infections sexuellement transmissibles) en hausse à l’augmentation des personnes infectées, cette année aura été marquée par un accroissement général.
En effet, le nombre de recours aux dépistages d’IST en Occitanie a augmenté en 2022 par rapport à 2021. « Le taux de dépistage dans la région est plus élevé que celui de la France », indique l’ARS.
Le taux de diagnostic des infections a également augmenté. Et c’est la Haute-Garonne qui détient le record en Occitanie. Pour la Chlamydia et la Syphilis, qui sont les deux IST les plus fréquentes, les taux de diagnostic atteignent respectivement 145,1% et 13,6% dans le département. Pour ce qui est des autres territoires de la région, le taux de diagnostic pour la Chlamydia est compris entre 33,7% et 139,5% et celui pour la Syphilis entre 0% et 13,4%. Le Lot est le département qui enregistre le taux de diagnostic le plus faible pour ces deux infections sexuellement transmissibles.
Le dépistage du VIH est également en nette hausse en 2022 en Occitanie. Lors de cette année, 330 cas de séropositivité ont été découverts en Occitanie. Pour expliquer cette augmentation du nombre de cas, l’Agence affirme que « c’est la hausse du nombre de dépistage qui génère l’augmentation du nombre de cas ». En effet, grâce à la performance des manières de dépistage, les diagnostics se font plus nombreux. La prévention des IST et l’incitation au dépistage jouent aussi un rôle clé en Occitanie, tout comme les CEGIDD, des centres d’information, de dépistage et de diagnostic gratuits présents sur l’ensemble de la région.
Autre chiffre-clé de la santé sexuelle en Occitanie : le nombre de demandes de recours à l’IVG (Interruption volontaire de grossesse). Ce dernier est également en hausse. En Occitanie, on enregistre ainsi 21 400 IVG en 2022, dont 5 300 en Haute-Garonne. Là encore, le département détient le taux le plus élevé de la région. Pour l’ARS, cette augmentation fait notamment suite à la nouvelle possibilité pour les sages-femmes de pratiquer désormais les interruptions volontaires de grossesse.
Meïssa Hadjeb (ISJT)
Journal Toulousain
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