Le maire de Bordeaux s’est montré satisfait d’un refus de l’Europe de subventionner une partie de la LGV entre Toulouse et Bordeaux. Mais l’ensemble du projet n’est pas remis en cause.
Un flou a régné sur une partie du financement de la LGV entre Toulouse et Bordeaux. L’Union Européenne a annoncé mercredi 29 juin une liste de 135 projets dans lesquels elle prendra part dans le cadre du Mécanisme pour l’Interconnexion en Europe (MIE). Le hic est que les Aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB) pour la LGV ne figurent pas parmi les dossiers retenus.
Pour rappel, l’État s’est engagé à verse 40 % de la facture totale de ce projet estimé à 14 milliards d’euros. De son côté, l’Union européenne devrait contribuer à hauteur de 20 %. Les 40 % restants, 5,6 mollards d’euros, sont à la charge des collectivités.
La mairie de Bordeaux a diffusé, jeudi 30 juin, un communiqué dans lequel la présidente de la Commission transports au Parlement européen, l’écologiste Karima Delli, affirme que « nous n’avons pas retenu le projet de nouvelle ligne à grande vitesse GPSO. Il nous a semblé que des alternatives, fondées sur les lignes existantes, permettraient de diminuer fortement l’empreinte environnementale du projet et seraient plus utiles à la mobilité quotidienne des habitants ».
Dans le même communiqué, le maire de Bordeaux, Pierre Hurmic (EELV), qui est un fervant opposant de la LGV entre Toulouse et Bordeaux, estime que « l’État doit aujourd’hui prendre acte qu’il faut arrêter ce grand projet inutile et destructeur de la biodiversité ».
La préfecture d’Occitanie, qui coordonne le projet, s’est ensuite prononcée pour apporter des précisions et tempérer l’élu bordelais.
« Un dossier avait été déposé pour les Aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (AFSB) pour solliciter 17,3 millions d’euros de financement européen pour les études environnementales et une partie des travaux préparatoires. Compte tenu du contexte, le dossier n’a pas pu être retenu par la commission pour l’appel à projet 2021 », explique la préfecture. « Le projet des aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux est estimé à 0,9 milliard d’euros courants et l’ensemble du Grand projet du Sud-Ouest (GPSO) à 14 milliards d’euros courants. »
Et elle ajoute que « Le résultat de l’appel à projet 2021 ne préjuge en rien de la suite qui sera réservée par la Commission aux demandes de subvention européenne à venir pour le projet ferroviaire du Grand Sud Ouest, dont font partie les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux ».
Bryan Faham
Bryan Faham écrit pour le Journal Toulousain depuis 2021. Formé à l’ISJT, il est passé par le France-Guyane, 20 minutes, La Tribune et Freshr.
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